“Ce sont des éléments que nous ne pouvons pas confirmer.” Dès lors, la Commission de contrôle de la campagne électorale (CNCCEP) a demandé des éclaircissements au candidat du Rassemblement national, révèle France Inter. Ce sont deux chiffres qui apparaissent dans ce document, ce qui a fait trembler la Commission.
Jeudi, après avoir entendu l’équipe de campagne du RN, la Commission a décidé d’approuver le texte avec des réserves. Explications.
De quoi sommes nous en train de parler ?
Dans le tract de Marin Le Pen, disponible en ligne, on peut lire qu’il y a “31% d’agressions volontaires en hausse depuis 2017” et “1,5 million d’immigrés supplémentaires entrés en France légalement depuis 2017. Ici”.
Deux chiffres déjà présents au premier tour de la religion, sauf que l’Assemblée nationale a ajouté un astérisque au traité à paraître, qui renvoie donc à l’indication suivante en bas de page : « source : ministère de l’Intérieur » Et c’est justement cette mention qui pose problème à la CNCCEP : elle dit qu’elle n’a pas réussi à “confirmer” ses chiffres par les données de Beauvau, et que cette commission, qui n’est pas vraiment connue du grand public, a cette mission dans ses attributions.
Sur son site officiel, la CNCCEP, présidée par Didier-Roland Tabuto, vice-président du Conseil d’État, précise ainsi qu’« afin de contrôler le respect des dispositions en vigueur sur les affiches et les religions des candidats, la campagne électorale : réunions publiques, presse écrite, médias audiovisuels, internet, etc. Il a l’obligation d’intervenir pour faire cesser les actions qu’il juge indésirables. des incidents suffisamment graves susceptibles d’affecter le bon déroulement de la campagne électorale.
De son côté, le RN garantit qu’il s’agit de chiffres du ministère, qui ne les reconnaît pas. “Ce ne sont pas des statistiques, mais un ensemble de chiffres que l’on peut qualifier de très dangereux”, a déclaré à franceinfo un connaisseur du dossier.
Les chiffres sont-ils vrais ou faux ?
Si l’utilisation de la source est au cœur des interrogations, les chiffres de ce tract de l’équipe de Marin Le Pen sont-ils faux ? Concernant la délinquance, Marin Le Pen parle en réalité de “coups et blessures délibérés sur des personnes de plus de 15 ans” et il est vrai que les données enregistrées par la police et la gendarmerie sont en augmentation depuis 2017, mais l’augmentation est principalement due aux violences conjugales. .
Dimanche 24 avril, si les gens votent, les gens gagnent !
Découvrez ma confession de foi pour ce second tour de l’élection présidentielle pic.twitter.com/UYGAk2bDOh
— Marin Le Pen (@MLP_officiel) 12 avril 2022
Concernant l’immigration et le constat « 1,5 million d’immigrés supplémentaires sont entrés légalement en France depuis 2017 », Marine Le Pen se contente de souligner les entrées, oubliant que certains partent comme étudiants inconnus. Ainsi, selon l’Insee, le solde migratoire, c’est-à-dire la différence entre les arrivées et les départs du territoire national, représente 800 000 personnes de plus sur le territoire entre 2017 et 2020.
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Que va-t-il se passer maintenant ?
Jeudi, la Commission de contrôle des élections a finalement annoncé qu’elle avait décidé d’approuver la foi. “Par la décision de ce jour, la Commission nationale de contrôle de la campagne présidentielle a décidé d’approuver, sous réserve, le texte des déclarations de Mme Marin Le Pen, qui lui a été présenté par son représentant”, a déclaré la CNCCEP dans un communiqué. .
“Après avoir entendu le représentant, accompagné de son avocat et des membres de l’équipe de campagne, lors d’une réunion tenue le 13 avril à 18h00, la Commission a adopté sa décision”, a indiqué la CNCCEP.
Par conséquent, si les documents pouvaient aller à la presse comme prévu, dans le pire des cas, la commission aurait pu décider de ne pas approuver la confession de foi de Marin Le Pen, ce qui aurait forcé des milliers de documents. “Compte tenu des délais, ils sont évidemment déjà dans l’imprimerie”, a déclaré mercredi le directeur exécutif du parti. “Nos sources sont sûres que nous les avons déjà transmises à plusieurs reprises à la Commission. D’ailleurs, ces chiffres ont déjà été sur la confession de foi dès le 1er tour. Un temps précieux”, estime un proche du candidat. Marine Le Pen a dénoncé mercredi une “manœuvre” visant à discréditer sa “confession de foi”.
En termes simples, cette demande de clarification demandée est une première étape. De plus, ce type de demande n’est pas un cas isolé. “Nous demandons régulièrement des précisions de ce type. C’était le cas de plusieurs candidats avant le premier tour”, précise la CNCCEP. De plus, la Commission nationale de contrôle vérifie de nombreux paramètres, comme le grammage du papier ou l’utilisation du drapeau français. De plus, c’est elle qui décide en dernier ressort d’approuver ou non les documents.
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