C’est un jeu qui va complètement à l’encontre des lois de l’analyse et dans lequel les sacrées statistiques (pourcentage de premiers services ou nombre de coups gagnants) n’ont pas leur mot à dire. Pour décrocher sa place en demi-finale à Monte-Carlo, où il affrontera Alexander Zverev samedi, Stefanos Tsitsipas a passé deux heures et quarante-deux minutes dans une tension émotionnelle, qui l’a constamment mené à 6-2, 5-2, à la traîne. 4-0 dans le dernier set avant de saisir un 6-2, 6-7 (3), 6-4 sur Diego Schwartzman vendredi. Un scénario complètement fou d’une rencontre qui ne sera oubliée par aucun spectateur du country club de Monte-Carlo.
Honnêtement, le Grec n’a jamais eu à passer par là, car il a survolé le match pendant longtemps. Beaucoup de pieds, fair play, il n’a même pas eu besoin de son service, absent des souscripteurs pour imposer sa supériorité à la bourse. Il menait 6-2, 5-2 et a servi pour le match à 5-3. Mais un jeu de service désastreux (sans le premier ballon et quatre fautes) l’a arrêté et il a coulé. Il a concédé onze points d’affilée, a traversé le match décisif comme un fantôme et s’est rapidement retrouvé 4-0 derrière dans le troisième set.
La plongée, digne de Boris Becker
Un moment où il a miraculeusement choisi de reprendre ses esprits, face à Schwartzman, lui-même submergé par le doute et qui a commencé à s’immiscer. Tsitsipas a ensuite signé trois percées consécutives, remporté le premier ballon du match dans un magnifique plongeon digne de Boris Becker, et achevé son incroyable odyssée à sa deuxième occasion. Il resta longtemps allongé sur sa chaise, se demandant ce qui venait de lui arriver. Honnêtement, il n’était pas le seul.
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