Suite à un échange entre Emmanuel Macron et une jeune femme voilée à Strasbourg, la question du voile est devenue centrale dans le débat présidentiel puisque Marine Le Pen a souhaité l’interdire dans la rue. Maud Bregeon, porte-parole de la République en marche, estime que le candidat RN mélange « islam et islamisme ».
Respectez strictement la loi. Maud Brejon, porte-parole de la République en marche et de soutien à Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, a eu l’idée de faire passer le message ce matin lors de la Matinale de RMC le week-end sur la question du voile.
Pour un ingénieur d’EDF dans la vie civile, Marin Le Pen confond « islam et islamisme ». Si elle considère que le voile « n’est pas un vêtement d’émancipation des femmes » et que « ce n’est pas forcément » un vêtement qui « en tant que personne (elle) aime ou (qu’elle considère comme féministe »), elle estime que celles qui décident porter, ils ont le droit de le faire et que la loi doit être respectée.
“On peut porter le voile sans être islamiste. (Ces femmes qui le portent) ont le droit de le porter dans un lieu public », a insisté Maude Brajone.
Le porte-parole LREM a déclaré qu’il ne fallait pas “pointer du doigt” la jeune femme qui a échangé avec Emmanuel Macron et a demandé : “Qui suis-je pour lire cette jeune femme, aussi française que moi, et qui se sent féministe et libre de porter un voile? Elle a le droit de faire ça, l’important c’est de suivre le cadre de la loi !”
Pas d’hostilité envers les électeurs de Marin Le Pen
Maud Brejon estime qu’il ne faut pas “diaboliser” les électeurs de Marin Le Pen. En revanche, elle assure que “le RN est un parti d’extrême droite”.
Elle cite trois raisons à ce constat : d’abord l’histoire du Front national puis du Rassemblement national. “Marin Le Pen était l’avocat de Jean-Marie Le Pen lorsqu’il croyait que les chambres à gaz étaient un détail de l’histoire”, a déclaré un proche d’Emmanuel Macron.
La porte-parole LREM a ensuite tenu à mettre en lumière les proches de Marin Le Pen, dont son micro-trésorier du parti, un ancien du GUD proche d’Alain Soral, ou ses alliés au sein de l’Union européenne comme Victor Orban, des gens d’extrême droite, a-t-elle précisé.
Enfin, Maud Brejon cite enfin une partie du programme de Marine Le Pen, que l’on a réussi à retrouver dans son livre thématique sur le contrôle de l’immigration. Le programme du candidat RN précise en page 33 que “la politique d’immigration ne peut conduire à l’établissement d’un certain nombre d’étrangers sur le territoire national, ce qui pourrait modifier la composition et l’identité du peuple français”. Selon une porte-parole de LREM, “c’est une allusion directe à la théorie du Grand Député, pas Républicain”.
Elle estime que le candidat RN défend aussi “la méfiance envers les élites, le mépris des syndicats, la méfiance envers la presse”, qui catalogue Marine Le Pen d'”extrême droite”.
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