franceinfo tient à rappeler que le sondage n’est pas une prévision, mais une photographie de l’opinion publique à un moment donné. L’étude doit être accompagnée d’une marge d’erreur, également appelée “limite d’incertitude” ou “intervalle de confiance”. Plus l’échantillon est petit, plus l’erreur est grande. Pour plus de détails, voici tout ce qu’il faut savoir pour décrypter les sondages.
Dans le match entre les deux candidats à la présidentielle de 2022, Emmanuel Macron est celui en tête des intentions de vote au second tour devant Marin Le Pen, selon notre sondage quotidien Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France, publié le samedi 16 avril. Emmanuel Macron, président et candidat à sa réélection, est crédité de 55,5% des voix au second tour (-0,5 point), contre 44,5% pour Marin Le Pen (+0,5 point), son concurrent au Rassemblement national (RN ). La marge d’erreur est de 3,3 points.
A l’issue de la première semaine entre les tours, l’évolution des transferts de voix a été plus bénéfique pour Emmanuel Macron. Parmi les électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour, 51 % n’expriment toujours pas de choix : cette part de ceux qui n’ont pas tranché ou soutenu les abstentions et le vote vide est passée à 56 % lors du dernier scrutin. Le candidat le plus susceptible de voter au second tour est Emmanuel Macron (33%, +5 points) devant Marin Le Pen (16%, stable).
Parmi les électeurs de Yannick Jado (Europe Ecologie-Les Verts), 34 % étaient des non-dits. 59% des électeurs du premier tour déclarent que le candidat le plus susceptible de voter au second tour est Emmanuel Macron (+3 points), contre 7% pour Marin Le Pen (-4 points).
Parmi les électeurs de Valérie Pécresse (Les Républicains) au premier tour, 24% n’ont pas exprimé de choix (-3 points par rapport au sondage précédent) et s’ils ont indiqué que le candidat le plus susceptible de voter au second tour était Emmanuel Macron avec 55 %, ils sont déjà 21% (+2 points) à considérer le vote de Marin Le Pen.
Quant aux électeurs d’Eric Zemmour (Reconquête !), ils se tournent encore majoritairement vers Marin Le Pen : 76% (-2 points). Mais cette part est en baisse : au 13 avril, ils étaient 81 %. 9% envisagent de voter pour Emmanuel Macron. 15% expriment un manque de choix. Soit parce qu’ils ne veulent pas répondre, soit parce qu’ils ont choisi une “abstention” ou un vote vide.
A huit jours du second tour de scrutin, 72% des Français interrogés sont sûrs de voter (fourchette : entre 70 et 74%). Un chiffre légèrement inférieur à la participation effective lors du second tour de l’élection présidentielle de 2017 (74,6%).
Parmi ceux qui sont sûrs de voter, 85% disent avoir fait leur choix et ce sera définitif, et 15% disent que leur vote peut encore changer. Peu d’électeurs d’Emmanuel Macron ont des doutes : 87% disent que leur choix est définitif, 13% disent qu’ils peuvent encore changer d’avis. Pour Marin Le Pen, 92% sont convaincus et 8% sont indécis. Parmi ceux qui ont l’intention de se déplacer le 24 avril pour voter blanc ou zéro, la part de ceux qui sont confiants dans leur choix progresse fortement : ils sont 71% (c’était 59% au dernier sondage), 29% d’entre eux peuvent changent encore d’avis.
Méthodologie. Ce baromètre est réalisé pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France jusqu’au second tour de l’élection présidentielle et s’appuie sur une méthodologie de “rolling poll”. Chaque jour, environ 500 personnes inscrites sur les listes électorales sont interrogées. Les résultats publiés quotidiennement rapportent systématiquement les trois derniers prélèvements demandés afin d’obtenir un échantillon récupéré d’environ 1500 personnes.
Cette étude d’Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France, publiée le 16 avril, porte sur un échantillon total de 1676 personnes inscrites sur les listes électorales, représentant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les résultats présentés montrent l’accumulation des entretiens réalisés au cours des trois derniers jours. L’échantillon a été interrogé via Internet et a été constitué selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession des répondants, catégorie d’agglomération, région).
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