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Vague 6 : L’Est du Québec durement touché

Les régions de l’Est-du-Québec ont été durement touchées par la 6e vague de la COVID-19, alors qu’il n’y a jamais eu autant d’hospitalisations et de décès liés au virus en si peu de temps, à l’approche de Pâques.

Le Bass-Saint-Laurent, la Gaspezi-лle-de-la-Madeleine et la Côte-Nord sont visiblement devenus l’épicentre de la pandémie québécoise au cours des dernières semaines.

En date de jeudi, leur taux de cas actifs était le plus élevé de la province, avec respectivement 727, 812 et 746 cas pour 100 000 habitants, selon l’Institut national de l’opinion publique du Québec (INSPQ) (voir ci-dessous).

La situation est particulièrement préoccupante pour le Bass-Saint-Laurent, qui s’apprête à connaître le mois le plus meurtrier depuis le début de la crise sanitaire.

En deux semaines, 17 décès ont déjà été enregistrés, contre le triste record établi en janvier dernier par 21 victimes en un mois.

Les hospitalisations ont également atteint un seuil critique de 75 patients dans la région, avec un nombre de lits maximum prévu de 70, selon Radio Canada le 8 avril.

Détente générale

“Ces régions ont été moins touchées par les vagues précédentes, il y a donc une certaine immunité qui n’a pas pu être atteinte”, explique le Dr Jacques Lapierre, virologue à la retraite.

L’option la plus contagieuse est arrivée dans un secteur jusqu’ici épargné, à un moment où les mesures s’assouplissent et où règne un faux sentiment de sécurité, a-t-il dit.

Il craint que cette augmentation ne soit bientôt transportée dans les grands centres. “Nous avons abandonné, comme si le COVID-19 n’existait plus. On a tout lâché en même temps », se plaint le Dr Lapierre.

Roxan Borges da Silva, professeur à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, est d’accord.

Ce dernier précise que la propagation du virus est beaucoup plus élevée qu’on ne le pense, car de plus en plus de personnes se font tester à domicile sans forcément déclarer leurs résultats.

Attention Pâques !

Les deux experts affirment que le long week-end de Pâques aura probablement des implications importantes pour la propagation du COVID-19, comme c’est le cas lors de tout jour férié où les rassemblements sont courants.

“Il y a une telle fatigue de la pandémie que je crains que les gens ne suivent pas les consignes de s’isoler au moindre symptôme ou pendant 10 jours lorsqu’ils sont infectés par le virus”, a déclaré Borgès Da Silva.

“Le COVID n’a pas disparu ! Il faut faire en sorte de mettre le plus de barrières possible entre elle et nous », prévient le Dr Lapierre, rappelant l’importance de trois doses de vaccin ou quatre chaque fois que possible, et condamnant la levée du masque fin avril. .

Pourcentage de cas actifs pour 100 000 habitants

  • Gaspézi — Île de la Madeleine : 812
  • Côte Nord : 746
  • Bas-Saint-Laurent : 727
  • Chaudière-Appalaches : 523
  • Maurice et le Centre du Québec : 519
  • Sageney — Lac-Saint-Jean : 484
  • Capitale nationale : 415
  • Laurent : 382
  • Abitibi-Témiscamingue : 378
  • Monterrey : 327
  • Villes de l’Est : 324
  • Lanodier : 310
  • Montréal : 303
  • Laval : 298
  • Outaouais : 243

Source : Institut national de santé publique du Québec Données en date de jeudi. Les taux de cas actifs reflètent uniquement les cas détectés en laboratoire.

Évolution du nombre d’hospitalisations liées au COVID-19

CÔTE NORD

GASPEZI-IL-DE-LA-MADELEN

BAS-SAINT-LAUREN