France

Faure s’est tourné vers Mélenchon pour des pourparlers, refusant le LFI

Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, s’est dit prêt à entrer en pourparlers avec Jean-Luc Melanchon. Proposition de la France Insoumise pour s’opposer au “refus définitif”

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure s’est dit prêt à engager un dialogue avec Jean-Luc Mélenchon lors des élections législatives de samedi, mais le chef de LFI Matild Pano a affirmé qu’il n’y aurait pas de discussions avec le PS et que le refus était “définitif”.

Alors qu’Insoumis a proposé vendredi que les écologistes et les communistes forment une coalition pour les législatives des 12 et 19 juin, mais à l’exception du Parti socialiste, Olivier Faure a déclaré “(sa) main tendue” dans un entretien à Libération.

Lire aussi Climat générateur, vote musulman, décrets… Radiographie de l’électorat de Mélenchon

“Je suis prêt à entamer un dialogue à condition que ce ne soit pas une mise en scène de faux poker”, a déclaré le premier secrétaire, qui a appelé à un “pacte sur la justice sociale et l’environnement” au soir du premier tour. Il a reconnu que “la campagne présidentielle a laissé des traces” entre les deux camps, mais “il faut maintenant surmonter l’amertume qui existe”.

Selon lui, “si vous n’acceptez pas l’idée que la gauche n’est qu’une vocation minoritaire, vous ne pouvez pas refuser une discussion avec la gauche, qui a le maillage territorial le plus fort”. PS. Il énonce quelques principes pour un accord : “Premièrement, viser des candidats uniques partout où il y a une menace de l’extrême droite. Alors évitez les duels fratricides chaque fois qu’il y a un gauchiste ou un écologiste.

“Enfin, négocier le plus souvent possible pour le candidat qui a le plus de chances de l’emporter face à la droite, en tenant compte des résultats de la dernière élection, de la dynamique de la présidentielle et des aménagements territoriaux”, a-t-il poursuivi.

À VOIR AUSSI – La France insoumise Jean-Luc Melanchon survivra-t-elle ?

Lire aussi La chute de la maison d’Hidalgo entraîne le PS après lui

Pour Olivier Faure, « nos concitoyens ne tergiversent pas. Face à des menaces d’une nature différente de la droite et de l’extrême droite, ils jouent pour la victoire, pas pour l’insolite épisode des +petits meurtres entre amis+. “Les rebelles ont la responsabilité principale du rassemblement en raison de leurs résultats. Mais ils auraient tort d’y voir un chèque en blanc », a-t-il insisté.

Mais alors que les rebelles veulent construire une coalition en fonction de leur agenda, Olivier Faure estime que « le rassemblement ne sera jamais une capitalisation. Il y a des désaccords. (…) Nous devons nous unir dans nos combats communs, en respectant des histoires et des projets différents. » “Je respecte les désobéissants, mais je ne suis pas désobéissant. “Personne n’ira dans la clandestinité”, a-t-il prévenu.

Rejet du désobéissant

La présidente du groupe La France insoumise, Matild Pano, a déclaré au JDD qu’il n’y aurait pas de discussion de son parti avec le PS, “et ce refus est définitif”. “Le PS a été très clair”, a-t-elle déclaré. La candidate PS Anne Hidalgo ne voulait rien construire avec nous. Nous avons pris note de ses attaques et de son refus de faire un bilan clair du quinquennat de François Hollande.

Il a également précisé que les candidats écologistes Yannick Jado et le communiste Fabien Russell « doivent répondre de leurs nombreuses attaques contre Melenchon, c’est un préalable ». “Nous ne voulons pas d’un exercice public de flagellation”, a-t-elle expliqué. “Mais ils nous doivent une explication. Hier pour Jado nous étions des amis de Poutine. Aujourd’hui, cela ne semble pas empêcher son parti de vouloir discuter avec nous. »

VOIR AUSSI – Rhétorique de la défaite : on a analysé les discours de Mélenchon, Pekres et Zemmur