France

que se passera-t-il si leur développement commence pendant la grossesse ?

L’IMPORTANT

  • En France, 600 000 personnes souffrent de schizophrénie.
  • 3 à 5 % de la population scolaire souffre de TDAH.

Le faible poids à la naissance, le manque d’oxygène, l’hypertension maternelle et la prématurité sont des facteurs de risque pour le développement de troubles mentaux chez les enfants à naître, selon une étude récente publiée dans la revue Biological Psychiatry. Au cours de leurs travaux, des chercheurs du CHU Sainte-Justine et de l’Université de Montréal ont étudié spécifiquement deux troubles mentaux : le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et la schizophrénie. Rappelons que le TDAH se caractérise par un déficit de l’attention, une hyperactivité et une impulsivité, qui apparaissent dès l’enfance, et que la schizophrénie se manifeste généralement plus tard, au cours de l’adolescence entre 15 et 25 ans par le retrait social, des troubles cognitifs, des hallucinations ou des délires.

Déterminer la vulnérabilité aux troubles mentaux pendant la grossesse

Dans leurs travaux, les chercheurs sont partis du principe que le cerveau fœtal peut désormais contenir des informations sur la santé mentale future de l’enfant. Leur objectif était de déterminer si les facteurs de risque pouvaient influencer le développement de troubles mentaux en affectant le développement du cerveau pendant la grossesse. La plupart des troubles mentaux affectent le cortex cérébral, également appelé matière grise ou couche externe du cerveau. Ce changement se produit pendant la croissance.

Pour mener leur étude, les chercheurs ont analysé les données d’images de plus de 27 000 personnes. Ainsi, ils ont pu comparer les différences de surface entre le cortex cérébral des patients atteints de troubles mentaux et ceux sans. Selon eux, des modifications cérébrales apparaissent bien dès la grossesse, notamment au niveau du cortex associatif, la zone cérébrale responsable des opérations complexes de traitement de l’information. Ce sont ces changements qui peuvent expliquer le développement de troubles mentaux, dont le TDAH et la schizophrénie.

Facteurs de risque identifiés

D’autre part, ils ont également pu identifier certains facteurs de risque pour le développement de ces troubles mentaux. Ainsi, ils croient qu’un faible poids à la naissance, un manque d’oxygène, une naissance prématurée ou l’hypertension artérielle (HTA) de la mère lorsqu’elle est enceinte peuvent favoriser le développement d’une maladie mentale.

“Une compréhension globale de la façon dont les risques périnataux peuvent interférer avec divers mécanismes cellulaires et moléculaires permettra à terme d’explorer de nouvelles voies”, ont conclu les chercheurs.