Edouard Roux le 20.04.2022 à 16:55, mis à jour le 20.04.2022 à 17:58
Le chef du RN perd un demi-point et ne récoltera que 44,5 % des intentions de vote au second tour. Le candidat à la présidentielle suit le rythme et grimpe à 55,5% dans notre sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match-LCI-Sud Radio.
Les jours passent et ils ressemblent à Marin Le Pen dans ce tour à deux. Encore un demi-point de recul pour le candidat RN, malgré la hausse des voix des électeurs d’Éric Zemmour : +2, soit 78%, selon notre sondage Ifop-Fiducial. Malgré une campagne centrée sur le pouvoir d’achat qui lui a permis d’effacer certaines caractéristiques de son parti dès le premier tour, Marin Le Pen n’a pas réussi à enrayer la chute et a perdu du terrain face à Emmanuel Macron. Le vote utile commence à se dessiner : -2 points d’intention de vote chez les électeurs de Jean-Luc Melanchon, soit 20%, alors que son rival en remporte 2 pour un total de 39%. Enfin, l’appel des Insoumis “à ne pas voter pour elle” (Le Pen, sans se prononcer explicitement en faveur du sortant) semble fonctionner. Au moins en partie.
Voir également: Jean-Luc Mélenchon demande aux Français “d’élire un Premier ministre” aux législatives
Quelle est la suite de cette annonce ?
Du côté de LR c’est différent : les deux candidats recueillent +2 intentions de vote parmi les électeurs de Valérie Pecres, soit 48% pour Macron et 28% pour Le Pen et une vingtaine de points qui les séparent… Si on regarde dans le détail , les électeurs « proches de La France Insoumise » 66 % déclarent vouloir voter pour la présidence (+4), et 66 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour (+3) veulent rater le scrutin Macron. Le seul problème avec LREM, le vote de droite, n’est toujours pas résolu, seuls 61% (-6) des électeurs liés à LR veulent voter pour lui ! Le candidat, en revanche, reçoit la confiance de 40% des “proches de LR”, remportant +7.
Quelle est la suite de cette annonce ?
Marin Le Pen perd presque constamment depuis le 11 avril – voir le sondage de mardi – 0,5 par jour. Sa position hésitante sur l’interdiction du voile en public, conjuguée à la guerre en Ukraine et à l’incapacité de réunir une équipe capable de gouverner, semble avoir réussi sa campagne.De plus, le pouvoir d’achat sera le premier objet de débat : +2 chez les “ouvriers”, soit 66%, +2 chez les “sans diplômes” soit 57% et +4 soit 52% chez les “catégories pauvres”.
Cette campagne de second tour – certains la qualifieraient de monomique – suffira-t-elle à inverser finalement le mouvement ?
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