France

Châteauguay | Trois mineurs ont été arrêtés pour des délits sexuels

Trois suspects mineurs accusés d’avoir agressé sexuellement plusieurs jeunes filles ont été arrêtés mercredi matin à Mercier et Chateauway. Ils auraient diffusé l’été dernier des images et des vidéos sexuellement explicites impliquant certaines victimes.

Posté à 12h12

Mayssa Ferah La Presse

Les images, prises et enregistrées à l’insu des jeunes lycéens, ont été diffusées via l’application Snapchat tout au long de l’été dernier.

Selon nos informations, il y aura cinq victimes âgées de 13 à 15 ans, dont quatre fréquenteront la même école.

Les suspects de 17 ans ont été arrêtés après une longue enquête qui a débuté en septembre dernier. L’un d’eux a été repéré par la police devant l’école secondaire Châteauguaa, où plusieurs des victimes se sont rendues mercredi matin.

“C’est simplement venu à notre connaissance à ce moment-là. Les jeunes filles ont été démolies », a confirmé un membre du personnel de l’école, qui n’était pas autorisé à parler aux médias sous peine de répression.

Jusqu’à récemment, l’un des suspects fréquentait encore la même école qu’une jeune victime, selon nos sources policières. Les deux s’y rencontraient régulièrement.

Selon nos informations, certaines victimes ont changé d’école après la diffusion des vidéos.

Les trois jeunes hommes arrêtés plus tôt ce matin ont été inculpés d’agression sexuelle, de production, de possession et de publication de pornographie juvénile.

L’un des trois suspects est également accusé d’avoir incité une mineure à produire des contenus intimes sous la menace, de l’avoir forcée à publier des contenus intimes et d’avoir volé du matériel informatique appartenant à l’école.

Les crimes auraient eu lieu entre le 28 juin et le 17 septembre.

“Nous n’avons pas l’habitude de commenter des situations spécifiques. Cependant, je peux vous informer que cette situation s’est produite durant l’été », a expliqué Ellen Dumas du Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries.

Elle n’a pas donné de détails sur les mesures prises par la direction pour faire face à la situation. On ne sait pas si des sanctions ont été prononcées par la direction de l’école, qui a été informée des actes allégués.

“Dès que nous sommes informés d’une situation telle que celle décrite, nous la traitons avec diligence et veillons à ce qu’une enquête soit menée et que les protocoles pertinents soient rédigés. De la même façon, nous agissons en pleine collaboration avec le service de police du territoire respectif », a assuré Mme Dumais par courriel.

L’enquête a débuté fin septembre.

La police de Mercier s’est emparée de l’affaire, car les suspects y habitent et il est allégué que les crimes y ont été commis.

«La Sûreté du Québec (SQ) a aidé le service de police Mercier dans ce dossier, mais seulement pour le volet technique de l’enquête», a précisé Vincent Lancto, porte-parole de la police.