Selon l’AFP, l’état-major français a fourni une vidéo montrant des mercenaires russes en train d’enterrer des corps près de la base malienne de Gossi. Selon l’armée, ce charnier devrait servir à accuser les Français d’exactions.
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Publié le 22.04.2022 13:18 Mis à jour le 22.04.2022 13:46
Temps de lecture : 1 mn.
L’armée française affirme avoir filmé des mercenaires russes en train d’enterrer des corps près de la base de Gossi au Mali, selon l’AFP vendredi 22 avril. Selon l’état-major, cette manœuvre devrait être utilisée pour accuser les Français, une fois complètement retirés du pays, de laisser derrière eux un charnier.
La vidéo, vue par l’AFP, a été enregistrée par un drone et montre des soldats blancs (que l’armée a déjà identifiés par ailleurs) travaillant autour de cadavres recouverts de sable. L’état-major français confirme que ces « perquisitions témoignent des modalités des mercenaires wagnériens observés en République centrafricaine depuis [son] déploiement et qui ont été condamnés par de nombreuses organisations internationales et ONG ».
Wagner est une société paramilitaire russe privée déjà impliquée en Crimée et en Syrie et régulièrement accusée d’abus. Certains de ses mercenaires ont été redéployés sur le front ukrainien depuis le début de la guerre de Moscou avec Kiev. Leur arrivée au Mali est l’un des facteurs du retrait des forces françaises du pays.
Une photo de cadavres flous enterrés dans le sable a été postée sur un compte Twitter par un dénommé Dia Diara, qui se dit « ex-soldat » et « patriote malien », commentant : « Voici ce que les Français ont laissé derrière eux en partant . base à #Gossi (…) on ne peut pas se taire là-dessus !” L’état-major français condamne la “manœuvre coordonnée de discrédit (…)”, elle estime que ce compte “est très probablement un faux compte créé par Wagner”, une société militaire privée russe.
Dans le cadre de son retrait du Mali, annoncé en février, l’armée française a officiellement remis les clés de la base de Gossi aux Forces armées maliennes, mardi 19 avril. Le jour même, elle avait prévenu qu’elle s’attendait à des attaques d’information sur cette rétrocession.
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