SOREL TRACY La Sûreté du Québec et la Commission municipale du Québec devaient lancer une enquête suite à la découverte d’un appareil d’enregistrement par un haut responsable de Sorel-Tracy.
«Les circonstances entourant cet événement seront analysées pour déterminer s’il y a infraction criminelle ou non», a déclaré vendredi Audrey-Anne Bilodo, sergent à la Sûreté du Québec (SQ).
Mardi dernier, après le conseil municipal, René Chevalier, un employé de plus de 20 ans d’expérience, serait ému en révélant aux élus qu’il avait trouvé une caméra cachée sur le meuble surélevé de son bureau à l’hôtel de ville de Sorel.
Les soupçons se sont immédiatement tournés vers le maire Serge Peloken, un homme qui connaît bien le dossier, a déclaré vendredi au Journal mais a demandé de cacher son identité.
Transmis par Wi-Fi
Selon nos informations, le dispositif espion n’était pas doté d’une technologie très avancée, mais s’apparente plutôt à une webcam, et en plus, le signal wifi menant à la mairie peut l’émettre.
Sous le choc, les conseillers auraient demandé au maire de se retirer tout en discutant de la situation mardi soir.
Depuis, le premier citoyen de Sorel-Tracy a retiré l’employé pendant 30 jours.
“C’est ainsi qu’il faut procéder”, a déclaré M. Pelokin hier lorsqu’il a contacté Le Journal.
Interrogé pour savoir s’il avait caché le micro, le maire a répondu qu’il ne répondrait pas à la question “dans l’immédiat”.
Ce dernier a dit qu’il était conscient que les soupçons étaient dirigés contre lui.
Il a souligné au passage que le maire pouvait exercer son “droit de regard”, citant l’article 52 de la loi sur les villes.
M. Pelokin a également précisé qu’un rapport pour une réunion d’enquête avec les conseillers devrait être remis lundi prochain, après quoi il s’est engagé à “donner tous les détails”.
Cependant, il a déjà laissé entendre que le motif de cette enquête était de dénoncer un « manquement à l’obligation de loyauté envers l’employeur ».
Or, M. Chevalier serait une “victime” dans l’affaire, selon des témoignages anonymes.
Des soucis
Une enquête interne est actuellement en cours à la Ville, a confirmé son porte-parole Dominique Brasard.
La SQ et la Commission municipale du Québec tentent également de faire la lumière sur cette histoire.
Ces investigations pourraient permettre d’établir toute la période pendant laquelle le bureau de M. Chevalier a été mis sur écoute.
Cet élément suscite d’autant plus d’inquiétudes au sein du conseil municipal qu’en plus d’être édile, M. Chevalier a agi comme président lors des élections municipales de l’automne dernier.
Vendredi, René Chevalier a poliment décliné notre demande d’interview.
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