L’expertise psychiatrique de Cédric Jubillar a été versée au dossier judiciaire le 4 avril. Une analyse qui pourrait aider à mieux comprendre l’homme accusé d’avoir tué sa femme, Dolphin Jubilar.
Cédric Jubilar a été examiné par un psychiatre. Une expertise a été menée en deux entretiens au Centre d’Investigation de Seysses (Haute-Garonne), selon nos confrères parisiens. Les résultats de ces examens ont été versés au dossier judiciaire le 4 avril, selon nos confrères. Des éléments qui pourraient s’avérer cruciaux pour mieux comprendre l’identité du principal suspect dans l’enquête sur la disparition de Dolphin Jubilar.
“Si je suis le tueur, je ferais mieux de quitter le Tarn.”
Lors de ses entretiens, Cédric Jubillar s’est plaint des conditions de détention, affirmant que les gardiens étaient “injustes et méprisants” et m’a confié : “Ils vont me pousser au suicide”. Selon nos confrères, le plâtrier a également confié son addiction au cannabis, et sa consommation peut varier entre “dix à vingt-cinq joints par jour”. Mais il affirme qu’il ne souffre pas de “manque”. A l’issue de ce premier entretien, l’homme de 34 ans a tenu des propos inquiétants sur une possible libération sous contrôle judiciaire : “Si c’est moi le tueur, je ferais mieux de quitter le Tarn.”
Dauphin “à gauche”, peut-être en Espagne
“Je ne suis pas un violeur, un Balance, un homosexuel… Je suis un criminel comme les autres”, a déclaré Cédric Jubilar, ajoutant qu’il était toujours à l’isolement. Lors d’un deuxième entretien, il confiait son envie d’entamer une grève de la faim, selon Le Parisien.
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Cédric Jubillar accuse les enquêteurs : “Les gendarmes ont maquillé les preuves. Je me considère comme le coupable idéal (…) Je suis innocent.” Sa conviction est que Dolphin est “parti”, peut-être en Espagne. Lors de tous ses entretiens avec le médecin, Cédric Jubillar ne dira jamais le prénom de sa femme Dauphin.
Les conclusions de l’expert
Cédric Jubilar “peut être colérique, mais vite séducteur”, a déclaré le psychiatre dans le rapport, selon nos confrères. En tout cas, l’homme n’a pas de “culpabilité”.
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Invité à commenter un jeu potentiel, le médecin a déclaré : “Cela peut être lié à sa personnalité, son besoin de contrôle et de maîtrise lié au sentiment d’échec. (…) au-delà d’une vie de couple qui s’arrête, un divorce conflictuel, c’était aussi une rencontre avec une réalité qui peut être insupportable, la fin d’une vie de famille à laquelle il était très attaché (…) En l’occurrence , il pourrait agir dans un moment de colère projective, niant ce sentiment d’échec. »
Selon les informations de nos confrères, l’expert psychiatre a conclu que Cédric Jubilar est bien responsable pénalement et qu’il ne souffre pas d’un trouble mental qui lui aurait enlevé la perspicacité lors des événements.
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