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à gauche, négocier un accord devient de plus en plus difficile ; Sandrine Rousseau estime qu’il existe un “risque d’explosion d’EELV”


Législatives : La France insoumise entame des négociations historiques mais difficiles avec le PS

La France insoumise le député Adrien Quatennens avant les pourparlers avec le Parti socialiste à Paris mercredi. CHRISTOP ARCHAMBO / AFP

“Sans dépassement de points”: les négociations entre La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) ont débuté mercredi par une rencontre “positive”, selon les protagonistes, contrastant avec des tensions stratégiques et fondamentales qui continuent de perturber les discussions entre “rebelles” ” et les écologistes. “On n’a pas l’impression qu’on discute avec le même PS qu’il y a deux ou trois ans”, a déclaré le négociateur en chef de LFI Manuel Bompard à la presse, qui a également entamé d’autres discussions. bilatérale plus d’une semaine avec EELV, PCF et NPA.

M. Bompard estime qu’il n’y a pas de “point de discussion qui semble insurmontable” avec le PS, après des années de profond fracas alimenté par la campagne présidentielle offensive d’Anne Hidalgo contre M. Mélenchon. “Il y a évidemment une volonté de montrer une rupture avec le PS de François Hollande. “Cela n’a pas été difficile pour eux de s’engager pour l’abrogation de la loi El Homri, pour la VIe République, le gel des prix, qui sont des repères importants pour nous”, a déclaré l’eurodéputé LFI. Le porte-parole du PS, Pierre Jouvet, a pour sa part déclaré avoir eu une “discussion constructive qui nous a permis d’avancer sur certains points, il n’y a pas de point de blocage insurmontable entre nous” en vue d’un “deal”.

Les deux formations vont “continuer à discuter dans les prochaines heures”, a-t-il précisé. “Nous attendons maintenant une déclaration publique du PS, qui nous permette de consigner ces points de convergence. Nous verrons si cela se produit dans les prochains jours, et dans ce cas nous pourrons continuer à discuter », a prévenu M. Bompard.

Suite à un vote du Conseil national il y a huit jours sur la volonté de discuter des législatives LFI des 12 et 19 juin, le PS est en état de tension. Mardi soir, le premier secrétaire Olivier Faure, critiqué lors d’un office national par la mouvance minoritaire du parti, a appelé ceux qui estiment “qu’il n’y a plus rien à faire” à partir. Parmi ceux qui s’opposent à ce rapprochement figurent la cheffe de file du courant, Ellen Joffroi, le maire du Mans, Stephen Le Fol, ou encore l’ancien premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadelis.