(Washington) Un juge fédéral américain a temporairement bloqué lundi la décision du président Joe Biden de lever les restrictions à l’immigration imposées au début de la pandémie, qui ont permis pendant deux ans l’expulsion immédiate des migrants arrêtés à la frontière sud.
Posté hier à 21h09
Le gouvernement Biden a déclaré qu’il mettrait fin à ce dispositif, dit “Titre 42”, le 23 mai, qui a suscité de nombreuses critiques de la part des républicains mais aussi de certains démocrates favorables à un renforcement des contrôles aux frontières.
Un juge de Louisiane a déclaré après une vidéoconférence avec des avocats qu’il avait “annoncé son intention d’honorer la pétition, initialement déposée par le Missouri, la Louisiane et l’Arizona, pour cesser de lever les restrictions”.
Cette décision ne permet pas au gouvernement d’agir avant l’audience du 13 mai, qui doit déterminer si le titre 42 peut être abrogé.
Les trois États républicains qui ont lancé la procédure – rejoints plus tard par 18 autres – ont célébré une victoire qui, espèrent-ils, empêchera un afflux sans précédent de migrants prévu par les responsables de la sécurité intérieure.
“C’est une énorme victoire pour la sécurité des frontières, mais le combat continue”, a déclaré Eric Schmidt, procureur général du Missouri.
En vertu des règles adoptées pour lutter contre le COVID-19, tous les adultes et la plupart des familles ont été immédiatement renvoyés au Mexique sans possibilité de demander l’asile sur le sol américain. Seuls les mineurs non accompagnés peuvent rester aux États-Unis.
Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont déclaré que la mesure n’était “plus nécessaire” en raison de “la disponibilité accrue d’outils pour lutter contre le COVID-19”.
Les flux migratoires, qui avaient chuté au début de la pandémie, avaient recommencé à augmenter avant l’entrée en fonction de Joe Biden il y a plus d’un an, mais ont apparemment bondi par la suite.
Lors de sa campagne électorale, M. Biden a promis une vaste réforme du système migratoire, mais tous ses projets de loi sont bloqués au Congrès.
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