Les forces armées russes ont menacé de frapper à nouveau la capitale ukrainienne mercredi 13 avril, mais sont revenues sous contrôle ukrainien le 2 avril. Ces menaces de répression font suite à “des tentatives de sabotage et des frappes des forces ukrainiennes sur des cibles à l’intérieur de la Fédération de Russie”, selon le ministère russe de la Défense. Franceinfo fait le point sur ce qu’il faut retenir de cette journée.
Zelenski juge “très blessant” le refus de Macron de qualifier la situation de “génocide”
Le président ukrainien Vladimir Zelensky n’a pas salué le refus de son homologue français Emmanuel Macron de condamner le “génocide” en Ukraine par l’armée russe. “Si c’est vrai, de telles remarques sont très blessantes pour nous”, a déclaré mercredi le président ukrainien lors d’une conférence de presse.
Les États-Unis promettent une nouvelle aide militaire
Un refus, qui s’aggrave car plus tôt dans la journée, le président américain Joe Biden a assuré qu'”il devient de plus en plus clair que Poutine essaie simplement d’effacer l’idée même d’être un Ukrainien”.
Outre le communiqué, le chef de l’Etat a également assuré que 800 millions de dollars d’aides avaient été accordées mercredi. “Il peut s’agir d’équipements lourds jusqu’ici abandonnés par crainte d’une escalade avec la Russie, comme des véhicules blindés”, rapporte le quotidien Le Monde, citant plusieurs médias américains.
De son côté, Moscou a interdit son territoire à 398 membres du Congrès américain en représailles à une décision similaire prise par Washington le 24 mars.
Selon l’ONU, un cessez-le-feu humanitaire est impossible
Le secrétaire général de l’organisation, Antonio Guterres, s’est montré pessimiste mercredi. Il espérait un cessez-le-feu humanitaire en Ukraine, mais a déclaré lors d’une conférence de presse que l’ONU attendait toujours des réponses de la Russie à des propositions concrètes pour évacuer les civils et assurer l’acheminement de l’aide humanitaire dans les zones de guerre.
L’Ukraine “est une scène de crime”, selon la CPI
Le procureur britannique du TPIY, Karim Khan, a qualifié le pays de “scène de crime” lors d’une visite à Bucha, près de Kiev, où des centaines de corps de civils ont été retrouvés après le départ des troupes russes. “C’est la première fois qu’un procureur de la Cour internationale de justice se rend dans une région déchirée par la guerre”, a déclaré à franceinfo Emmanuel Dowd, avocat basé à Paris et expert en droit international.
“Nous sommes ici parce que nous avons de bonnes raisons de croire que des crimes sont commis sous la juridiction de la Cour”, a déclaré Karim Khan. “Nous devons briser le brouillard de la guerre pour découvrir la vérité.”
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