Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi à L’Assomption pour dénoncer la gestion de la pandémie par le gouvernement Legault. Des membres des convois « Dehors la CAQ » défilent vers le bureau du premier ministre, qui est aussi le député sortant de la circonscription.
Posté à 13h01
Henri Ouellet-Vezina La Presse
“Liberté”, “Je me souviens CHSLD”, “Fini Legault”, pouvait-on lire sur les pancartes de plusieurs manifestants arrivés à la mi-journée dans cette municipalité d’environ 24 000 habitants, dans Lanaudière.
Leur arrivée a causé des embouteillages sur la route 341 en périphérie de la municipalité depuis le début de la journée. Plusieurs membres de la Sûreté du Québec (SQ) sont sur place pour contrôler la circulation alors que des camions et des voitures arborant des drapeaux et klaxonnant arrivent sur le site de l’école secondaire Paul-Arseneau.
PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE
L’un des organisateurs du convoi Bayeux-Côme, Kevin “Le Grand” Grenier, a déclaré dans un discours qu’il était “fier de vous tous ici”.
“Nous sommes vraiment fiers de vous les gars”, a-t-il déclaré, exhortant les gens à marcher “pour se souvenir de tout ce que nous avons vécu” pendant la pandémie de COVID-19.
Les manifestants scandent le nom de François Amalega Bitondo, le leader anti-vaccin qui a pris d’assaut plusieurs conférences de presse politiques ces derniers mois et qui a eu des démêlés avec la justice.
“C’est le seul François dont le nom doit être scandé. Il a fait tellement plus que nous tous ici. Ce monsieur est une machine parce que lui, ce François, c’est un gentleman”, a poursuivi Kevin “Le Grand” Grenier.
Par mesure de sécurité, la Ville a indiqué vendredi qu’aucun camion ou véhicule identifié lors de la manifestation ne pouvait entrer au centre-ville de L’Assomption. À partir de l’autoroute 40, les camions ne peuvent entrer que par la route 341 et non par la route 343. «Ensuite, nous les redirigerons vers un stationnement où des discours pourront être prononcés», a expliqué le maire Sébastien Nadeau à La Presse. Au centre-ville, dit-il, “nous voulons toujours garder la mobilité et l’espace pour nos services d’urgence”.
Le maire Nadeau a également appelé au calme vendredi. “Nous pensons que les organisateurs ont un certain leadership sur les manifestants, donc cela nous donne confiance, mais il peut toujours y avoir des gens avec des intentions différentes.” Il faut aussi être prêt pour ça », a-t-il expliqué en entrevue à La Presse.
Appels répétés au calme
François Legault et Éric Duhaime, qui appuient plusieurs manifestants d’un convoi, ont appelé à des manifestations respectueuses cette semaine. M. Duhaime a également exhorté ses partisans à voter pour montrer leur opposition au gouvernement actuel.
La liberté d’expression est une valeur importante au Québec. D’autre part, cela doit être fait avec respect et sans intimidation.
François Lego, chef de la CAQ
Interrogé sur la question samedi, le chef libéral Dominic Anglad a adressé un message similaire à tous les électeurs “qui sont fatigués, qui veulent du changement”. “Je les invite à regarder la formation politique que nous représentons […] et de voter libéral le 3 octobre », a-t-elle déclaré.
“Nous invitons chacun à se calmer, à exprimer sereinement son opinion, mais surtout à exprimer son mécontentement lors des urnes. En fin de compte, la vraie manifestation doit avoir lieu dans les urnes. C’est là que le changement peut se produire », a insisté Mme Anglade.
PQ Paul St-Pierre Plamondon, il a rappelé samedi « qu’on peut s’exprimer en société, mais on veut que ça se passe dans la paix ». « Il y a une bonne façon de s’exprimer. Tout dépend de la façon dont vous vous comportez pendant l’événement. […] Il y a une occasion importante de se faire entendre, le 3 octobre dans seulement deux jours. Profitons-en justement pour envoyer des messages, prendre position, voter selon nos convictions », a-t-il déclaré.
Avec Fanny Levesque, Charles Lecavalier et Tommy Chouinard, La Presse
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