Des membres de l’OSCE détenus par des séparatistes pro-russes

L’OSCE s’est dite dimanche “extrêmement préoccupée” après l’arrestation en Ukraine de certains membres de sa mission dans les territoires séparatistes pro-russes.

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Peu après l’invasion russe du 24 février, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a évacué plusieurs centaines d’observateurs de dizaines de pays qui surveillaient le cessez-le-feu de 2014.

Cependant, des responsables ukrainiens restent en place, dont “un certain nombre ont été détenus à Donetsk et Louhansk”, a tweeté l’OSCE, estimant “qu’elle devrait utiliser tous les canaux disponibles pour faciliter leur libération”. Aucun autre détail n’a été fourni.

Les services de sécurité séparatistes de Lougansk, cités par l’agence publique russe TASS, ont annoncé les 11 et 14 avril avoir arrêté deux membres de la mission de l’OSCE.

La même source a indiqué le 22 avril que l’un d’eux avait “reconnu” avoir transmis “des informations militaires confidentielles à des représentants de services spéciaux étrangers”. Une enquête pour “trahison” a été ouverte contre lui.

Le parquet séparatiste de Donetsk lui a indiqué avoir ouvert une enquête pour “espionnage” contre “plusieurs” responsables de l’OSCE soupçonnés de collecter et de transmettre “des informations secrètes d’Etat” aux services secrets ukrainiens, notamment des vidéos révélant la position d’unités militaires séparatistes. .

Suite au non-renouvellement d’une mission internationale d’observation bloquée par Moscou fin mars, les autorités séparatistes ont ordonné à l’OSCE d’y suspendre les opérations avant le 30 avril.

Basée à Vienne, en Autriche, depuis sa création en 1975, au plus fort de la guerre froide, pour promouvoir le dialogue Est-Ouest, l’organisation compte actuellement 57 États membres, dont des pays de l’OTAN, ainsi que ceux de l’orbite russe.