France

Emmanuel Macron est arrivé sur le chantier de Notre Dame de Paris…

11h49 : Bref point référendaire

Inutilisé depuis 2005, le référendum est l’une des stars du second tour. Emmanuel Macron a évoqué un possible recours au référendum sur sa réforme des retraites, Marin Le Pen veut une “révolution par référendum” et une modification de la Constitution par référendum… Que disent les textes, qu’est-il vraiment possible de faire ?

– Référendum « classique », à l’initiative du Président de la République, qui « pose une question » aux citoyens. Tel que défini par l’article 11 de la Constitution, il peut s’agir de l’organisation des pouvoirs publics (ex. réduction du nombre de parlementaires), des réformes liées à la politique économique, sociale ou environnementale (retraites par exemple), de la ratification d’un traité international « non ” au traité constitutionnel européen en 2005).

– « Référendum d’initiative partagée », de même portée que prévu à l’article 11, à l’initiative des parlementaires (au moins 1/5) et devant être soutenu par au moins 1/10e de l’électorat (4,7 millions personnes). Des procédures ont déjà commencé pour s’opposer à la privatisation des aéroports parisiens, mais ont échoué faute de signatures.

– Révision de la Constitution, prévue à l’art. 89. La procédure comporte trois étapes : le Président soumet un projet de révision de la Constitution, qui est approuvé « paritairement » par l’Assemblée nationale et le Sénat, après quoi le Président convoque les députés ou décide de présenter sa réforme lors d’un référendum constitutionnel. Voici comment Jacques Chirac a proposé de réduire la durée de la présidence de sept à cinq ans. Contrairement à l’article 11, l’article 89 ne “liste” pas les domaines de réforme éligibles. “En dernier recours, on peut imaginer un président proposant l’abolition de la Déclaration des droits de l’homme”, prévient Philippe Blacher, professeur de droit public à l’université de Lyon.