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Pour Lionel Jospin, si “la France insoumise était la force dominante à gauche”, elle a désormais une “obligation” de s’unir

L’ancien premier ministre socialiste, qui a appelé à voter Emmanuel Macron entre les deux tours, prônant le front républicain face au risque d’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, voit la réélection du président avec “un soulagement teinté d’inquiétude”. “. Pour Lionel Jospin, si “La France insoumise était la force dominante à gauche”, elle a désormais une “obligation” de s’unir.

Dans un entretien au Parisien, M. Jospin a relevé la “déstructuration de notre système politique”. “Les Français ont été une fois de plus contraints de voter en faveur du blocus. L’abstinence est significative et l’extrême droite a encore progressé », a déclaré le socialiste, qui a perdu au second tour en 1995 et a été éliminé par Jean-Marie Le Pen au soir du premier tour, le 21 avril 2002. “Les deux partis qui ont hier structuré le débat civil à droite et à gauche et proposé l’alternance du pays ont été marginalisés”, a-t-il dit.

Selon lui, Emmanuel Macron a rassemblé derrière lui un conglomérat hétéroclite sans identité claire. “Il a tout fait pour mettre l’extrême droite face à face avec l’extrême droite, qu’il considérait plus facile à gagner. Il jouait avec le feu et brûlerait sans le vote responsable des opposants républicains. Je ne vois pas cela comme une garantie d’équilibre pour l’avenir », a déclaré Lionel Jospin.

L’ancien locataire de Matignon considère également que “la France insoumise a été la force dominante à gauche à l’élection présidentielle”. “A gauche, c’est le devoir de la force dominante de s’unir. A défaut d’y parvenir, Jean-Luc Mélenchon a connu un nouvel échec glorieux. Il a l’occasion d’en tirer les leçons, car il espère avec un certain optimisme provoquer la coexistence grâce aux législatives », a déclaré M. Jospin, qui a prévenu : « Comme nous l’avons dit, à terme il n’est pas certain que certains La France les insoumises sont majoritaires à gauche. »

Interrogé sur la santé du Parti socialiste, après le résultat historiquement bas d’Anne Hidalgo au premier tour de l’élection présidentielle (1,75%), Lionel Jospin a répondu qu'”il serait certainement positif pour lui de participer à un accord électoral de toute gauche, pourvu qu’on ne cherche pas à l’écraser.”

Mais selon lui, “le sort historique du PS se décidera plus tard”. “Il peut chercher à s’unir avec ses alliés de gauche radicale, ses voisins communistes ou écologistes. Ou il peut continuer seul. Mais dans tous les cas, il devra se remettre en question et œuvrer pour restaurer la pensée socialiste, en restant attaché aux valeurs de justice et d’égalité et en répondant aux attentes des peuples du monde d’aujourd’hui. Prévient M. Jospin, qui prévient : « Pour les socialistes, l’alternative est claire : c’est la renaissance ou l’extinction. »