Jean-Luc Melenchon, sur le plateau de BFM-TV, en Seine-Saint-Denis, le 19 avril 2022. JEAN-CLAUDE DES COUPES POUR LE MONDE
Une pause de deux jours, une analyse électorale et des discussions avec sa famille, et voilà Jean-Luc Melanchon de retour sur scène. Mardi 19 avril, sur BFM-TV, à la veille du débat opposant Emmanuel Macron et Marin Le Pen, le troisième homme de cette élection présidentielle a refusé le rôle d’arbitre que tout le monde voudrait qu’il joue, le premier à partir le président.
Longtemps interrogé sur son refus d’appeler à voter pour Emmanuel Macron, le député La France insoumise (LFI) des Bouches-du-Rhône a présenté son dilemme ainsi : “Je ne veux pas que Madame Le Pen prenne le pays et je ne veulent que M. Macron reste au pouvoir. L’ancien sénateur socialiste a trouvé une porte de sortie : présenter les élections législatives comme ce “troisième tour”, qui vise à gagner. “Je demande au peuple français de m’élire Premier ministre, il a commencé, s’il vous plaît, à m’élire Premier ministre, à élire une majorité de députés “insoumis” et l’Union populaire, et j’appelle tous ceux qui veulent rejoindre l’Union populaire Union, c’est-à-dire l’essentiel de son programme, pour nous rejoindre dans cette grande bataille. »
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Parmi les partisans de Melenchon, le scrutin de la minorité de Macron pour le second tour de l’élection présidentielle en 2022.
Quant au second tour, Jean-Luc Mélenchon n’a pas reculé devant son discours du 10 avril : voter pour Marin Le Pen serait une “erreur colossale”, a-t-il estimé. “Ne vous retenez pas, restez impliqué dans votre histoire”, a-t-il ajouté, réduisant encore le champ des votes possibles dimanche. “Mme Le Pen a une vision de la France qui fait d’elle une autre France. Ce n’est pas la France dans laquelle nous sommes. Ce n’est pas la France républicaine. »
Hors de question cependant pour lui d’accréditer une relation plus étroite avec Emmanuel Macron : “Je comprends que quand on est aveuglé par M. Macron, on n’a pas envie de voter pour lui”, a-t-il déclaré. Le chef de l’Etat lui a proposé une discussion, il a refusé, dit-il. “Je ne négocie rien avec M. Macron”, a-t-il déclaré, soucieux de maintenir la “sincérité” avec laquelle il a dit que ses onze millions d’électeurs étaient crédités.
“S’unir et avancer”
Ce troisième tour, Jean-Luc Mélenchon aimerait presque qu’il évite le deuxième. Il ne refuse nullement de dire avec qui il préférerait vivre. Quant aux autres forces de gauche, le candidat de l’Union populaire a tendu la main un court instant, sans effusion. “Il y a sans doute un point, peut-être même deux, qui sont des voix utiles”, a-t-il simplement admis avant d’exprimer ses regrets. Il est « évident pour les communistes que si nous étions ensemble, nous serions au second tour ».
Il vous reste 25,55% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
Add Comment