Jean Lassalle a enfreint le code électoral en publiant dimanche dernier une vidéo contestant son abstention dans le bureau de vote. En conséquence, les votes exprimés dans sa commune de Lourdios-Icher ont été annulés.
Un geste aux conséquences importantes. Le Conseil constitutionnel a annoncé mercredi que les 90 suffrages exprimés au second tour de l’élection présidentielle dans la commune de Lourdios-Ischer, où habite Jean Lassalle, ont été annulés. La faute à une vidéo postée par le candidat sur les réseaux sociaux.
Dimanche dernier, le candidat défait à la présidentielle s’est rendu dans son bureau de vote, puis dans l’isoloir, et enfin dans l’urne, où il a finalement changé d’avis avant de voter.
“Pour la première fois de ma vie d’homme (…) je vais accomplir l’une des actions les plus importantes de ma vie : je refuse de participer à ce vote. C’est-à-dire “abstenu”, a-t-il dit avant de remettre l’enveloppe au chef de cabinet.
Des accusations criminelles à venir?
Le Conseil constitutionnel a alors été saisi et l’avis a finalement été rendu. Pour l’institution, Jean Lassalle a enfreint la règle “interdisant la diffusion de messages de propagande électorale la veille et le jour du scrutin”. Cela « porte atteinte au respect de la dignité des opérations électorales », indique le communiqué de presse.
“Ces actions, compte tenu de la notoriété de M. Lasal dans la commune de Lourdios-Ischer et de sa qualité d’adjoint et d’ancien maire, sont de nature à changer la sincérité du vote dans cette commune”, ont déclaré les sages.
Le Conseil constitutionnel ajoute que l’annulation du vote n’est pas la seule réclamation possible contre le député. En effet, des « poursuites pénales » risquent d’être engagées contre l’ancien candidat à la présidentielle. Le non-respect de la règle électorale pourrait entraîner une amende de 15 000 € et un an de prison.
Jean Lassalle n’a pas encore réagi à la décision qui l’incrimine. Difficile de savoir à ce stade si cela peut jouer un rôle dans son avenir politique, celui qui entend se battre pour son héritage lors des prochaines élections législatives.
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