Au début du XXe siècle, il y avait des raisons de croire que les planètes et, en fait, les systèmes planétaires devraient être une rareté dans l’espace observé. On sait déjà qu’ils sont quasiment inévitables autour des stars de la séquence principale. Qu’en est-il de l’émergence de la vie sur Terre ? un énorme cas d’évolution très lente ou, au contraire, un processus tout aussi inévitable et très rapide, non seulement peut-être au début de l’Archéen il y a 4 milliards d’années, mais seulement quelques centaines de millions d’années après la naissance de notre planète bleue au Hadéen ?
En 2017, une équipe qui comprenait déjà Dominique Papino, qui travaille actuellement à l’UCL London Centre for Nanotechnology, a fait une annonce spectaculaire. Futura en parle dans un article que nous détaillerons ci-dessous et qui s’appuie sur une publication dans la célèbre revue Nature.
Des chercheurs en géosciences ont étudié des roches de la ceinture supracrustale de Nuvvuagittuq (NSB en anglais) située au Québec. Les roches ont été collectées en 2008 par Dominique Papino. La NSB est aussi appelée la ceinture de roches vertes de Nuvvuagittuq. Située sur la côte est de la baie d’Hudson, à 40 km au sud-est d’Inukjuak, au Québec, cette formation rocheuse, composée de roches volcaniques basiques et ultrabasiques métamorphisées associées à des roches sédimentaires, est l’une des plus anciennes connues sur Terre.
Présentation de la découverte d’éventuels microfossiles vieux d’au moins 3,75 milliards d’années. Pour obtenir une traduction française assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Ensuite, les sous-titres anglais devraient apparaître. Cliquez ensuite sur l’écrou à droite du rectangle, puis sur Sous-titres, et enfin sur Traduire automatiquement. Choisissez le français. © UCLTV
On estime qu’il existe des roches qui peuvent avoir entre 3,75 et 4,28 milliards d’années. Cependant, selon Dominique Papino et ses collègues en 2017, certaines de ces roches contiennent également des structures et des composés chimiques qui suggèrent sérieusement qu’il s’agit de microfossiles. Si tel est bien le cas, la vie existait déjà il y a au moins 3,75 milliards d’années sur Terre et serait même apparue il y a 4 milliards d’années, évoluant rapidement pour donner les différents microfossiles qui semblent être observés dans les roches NSB.
Cela contredit le paradigme actuel, qui considère que la vie n’a pu apparaître qu’au début des archées et qu’elle n’a pas eu le temps de se développer beaucoup pour donner diverses formes.
Structures biogéniques ou abiogéniques ?
Bien sûr, des microfossiles potentiels ont été trouvés dans des roches similaires à celles du NSB pendant des décennies, montrant un environnement similaire aux cheminées hydrothermales dans les océans aujourd’hui, un environnement dans lequel on pense que la vie existe. se produit grâce à l’utilisation de la chimiosynthèse, bien avant la découverte de la photosynthèse puis l’utilisation de l’oxygène.
De sérieux doutes ont toujours été émis sur l’origine biologique de ces microfossiles ou des traces chimiques associées (voir les explications d’Hervé Martin ci-dessous), et ceux de l’ONN de Québec n’ont pas échappé à la règle. Mais aujourd’hui, Dominic Papino et ses collègues reviennent sur le sujet avec de nouveaux arguments pour tenter de convaincre les sceptiques, comme on peut le lire dans une publication dans Science Advances.
Avez-vous déjà vu des fossiles de dinosaures ? Il est difficile de douter de leur existence ou d’imaginer qu’ils pourraient être produits de manière abiotique ! Mais quelles traces les bactéries ont-elles laissées sur Terre il y a plus de 3,5 milliards d’années ? Comment retrouver les plus anciennes traces de vie sur Terre ? Avec Hervé Martin, géologue malheureusement décédé, explications au bout de 10 minutes. © Société Française d’Exobiologie
Il s’agissait de prouver que les structures filamenteuses déjà observées – rappelant des populations de micro-organismes déjà diversifiées par une évolution étonnamment rapide il y a plus de 3,75 milliards d’années – ne sont pas des produits abiogéniques, tels que des dépôts d’infiltration de plombs riches en fer. chauffé par le magma dans les roches anciennes, mais après leur formation.
Les structures observées sont en effet constituées d’hématite, une forme d’oxyde de fer ou de rouille, et sont enchâssées dans du quartz. Leurs recherches ont été reprises en découpant de nouvelles coupes d’environ l’épaisseur du papier (100 microns) dans les roches récoltées en 2008. A cette époque, il était plus facile de faire des comparaisons avec ce que l’on pouvait observer avec le fer bactérien oxydant situé à proximité de la ventilation hydrothermale. systèmes d’aujourd’hui.
Comme expliqué dans le communiqué de l’UCL accompagnant la publication de l’article de Dominique Papino et ses collègues, ces chercheurs ont pu montrer clairement que nous sommes en présence de formes véritablement équivalentes à des fils torsadés, avec des structures ramifiées parallèles et des sphères déformées. dans les roches des bouches hydrothermales d’aujourd’hui, par exemple près du volcan sous-marin Loihi près d’Hawaï.
Des techniques de surveillance, utilisant notamment les rayons X et un traitement d’image expert avec des ordinateurs puissants, ont confirmé que les filaments d’hématite sont ondulés et torsadés et contiennent du carbone organique, caractéristiques partagées avec les microbes mangeurs de carbone. fer moderne, comme toujours expliqué dans le communiqué de presse de l’UCL.
De toutes ces données, les chercheurs ont conclu qu’ils pensaient que les structures d’hématite n’avaient pas pu être créées en comprimant et en chauffant les roches beaucoup plus tard, avec un métamorphisme qui s’opérerait pendant des milliards d’années après la fin de l’Hadéen.
Par Hervé Cotin, astrochimiste, professeur des universités, Lisa, Université Paris Est Créteil / Université Paris / CNRS Trouver le site Sommes-nous seuls dans l’univers ? Peut-être vous êtes-vous déjà posé la question… On peut trouver des réponses dans les films, la littérature ou les bandes dessinées de science-fiction et notre imaginaire est habité par des êtres extraterrestres ! Mais que dit la science à ce sujet ? AstrobioEducation vous invite à découvrir l’exobiologie, une science interdisciplinaire qui vise à étudier l’origine de la vie et sa recherche ailleurs dans l’univers. A travers un parcours pédagogique divisé en 12 étapes, des chercheurs de différentes disciplines vous aideront à comprendre le fonctionnement de la science pour répondre à des questions passionnantes sur l’origine de la vie et sa recherche ailleurs que sur Terre. © Société Française d’Exobiologie
Origine de la vie : les plus anciens fossiles, probablement retrouvés au Québec
Article de Laurent Sacco, publié le 02/03/2017
Pendant des décennies, les géologues ont découvert des structures intrigantes qui suggèrent qu’il s’agit de microfossiles vieux de plus de 3,5 milliards d’années. Cependant, ces conclusions sont souvent contestées. Ce dernier battrait tous les records : les prétendus microfossiles ont été trouvés au Québec, dans des roches âgées d’au moins 3,77 milliards d’années.
Les archives géologiques sur Terre deviennent plus rares et plus difficiles à déchiffrer à mesure que l’on remonte dans le temps d’Archea à Hadei. C’est pourquoi il est particulièrement difficile de déterminer de quand date l’apparition de la vie sur Terre.
Cependant, en 2008, des chercheurs ont fait un rapport surprenant. Selon eux, ils ont démontré que des roches situées sur la côte de la baie d’Hudson dans le nord du Québec – dans une zone appelée la “Ceinture Nuvvuagittuq de pierres vertes” (Nuvvuagittuq Supracrustal Belt, en anglais ou NSB) – étaient en place il y a environ 4 ans. 3 milliards d’années, soit quelques centaines de millions d’années seulement après la formation de la Terre.
Or une équipe internationale de géoscientifiques vient de publier un article dans Nature annonçant la découverte de traces de formes de vie dans des roches de la même région du Québec qui auraient au moins 3,77 milliards d’années, et peut-être plus : jusqu’à 4,3 milliards d’années. Si tel est le cas, ce serait la plus ancienne preuve de l’existence d’organismes vivants sur Terre connue à ce jour.
Les sources hydrothermales au début de la vie ?
Dans ce cas, les chercheurs pensent avoir trouvé des microfossiles, c’est-à-dire des restes fossilisés de micro-organismes. Auparavant, le record était détenu par des restes similaires trouvés en Australie-Occidentale à un âge estimé à 3,46 milliards d’années (voir aussi l’article ci-dessous sur la possible découverte de restes de stromatolites fossilisés construits par des cyanobactéries il y a 3,7 milliards d’années). Les prétendus microfossiles de Nuvvuagittuq se présentent sous la forme de tubes et de filaments d’hématite (un minéral à base d’oxyde de fer) trouvés à l’intérieur de couches de quartz.
Si elle se confirmait, cette constatation serait intéressante à plus d’un titre :
- Il faut déjà savoir que la ceinture de roches vertes de Nuvvuagittuq contient des dépôts sédimentaires et autres roches, ce qui laisse présager…
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