L’industrie du jeu vidéo est en pleine mutation depuis plusieurs années avec le récent rachat d’Activision Blizzard par Microsoft ou de Zynga par Take-Two Interactive. La rumeur veut que la prochaine grande entreprise pouvant être rachetée soit Ubisoft. Bruit infondé dans le couloir ? Peut être pas.
Crédit image : Ubisoft
La fin de l’entreprise familiale ?
La rumeur est en grande partie due aux rapports de Bloomberg, qui semblent avoir reçu des informations selon lesquelles plusieurs fonds d’investissement américains seraient intéressés par le marché français, dont Blackstone et KKR. Cependant, il semble que les négociations avec Ubisoft n’aient pas encore commencé. Cependant, plusieurs indices montrent qu’Yves Guillaume tente de mettre en place une stratégie de sortie, notamment après le départ de son fils Charlie Guillaume. La société coopère avec des sociétés de conseil depuis plusieurs années. Cela pourrait signifier que les dirigeants d’Ubisoft cherchent à consolider les actifs de l’entreprise afin de préparer une éventuelle cession future.
Cependant, Ubisoft fait face à une baisse importante de sa capitalisation, avec des actions en baisse de 35% par rapport à 115 dollars il y a environ un an. La valeur boursière d’Ubisoft est estimée à 4,8 milliards d’euros, dont 15 % sont détenus par la famille Guillemot.
Il faut dire que depuis l’été 2020, Ubisoft a dû faire face à une importante vague de départs de ses créateurs, suite à des allégations de harcèlement sexuel et de mauvaises conditions de travail, qui ont été rapportées par de nombreux témoignages. De nombreux projets de l’éditeur ont souffert, avec des retards dans le développement de plusieurs jeux. Comme Beyond Good & Evil 2, qui semble avoir disparu de la circulation.
Suite aux articles publiés par Bloomberg et Kotaku, l’action Ubisoft a grimpé de 10%, même si l’éditeur se targue de ne pas commenter les rumeurs. Cependant, la société a déclaré à l’AFP qu’elle “possède l’un des portefeuilles les plus profonds et les plus diversifiés de l’industrie” et qu’elle est “positionnée pour tirer parti de la croissance rapide et des opportunités de l’industrie” à partir des plateformes actuellement exposées. Sur le principe, il faut comprendre entre les lignes que le message est passé, qu’Ubisoft est toujours un acteur important de l’industrie et que le rachat serait une bonne option pour son repreneur.
La seule question qui se pose est qui pourrait acheter Ubisoft ? Presque toutes les plus grandes entreprises du secteur ont déjà pris le relais ces dernières années. Microsoft est en train d’acquérir Activision Blizzard pour 69 milliards de dollars, Sony a acquis Bungie pour 3,6 milliards de dollars. Et un géant comme Netflix semble lui aussi vouloir entrer dans la danse en rachetant Next Games. L’un des principaux actionnaires d’Ubisoft à ce jour est Tencent, mais le géant chinois n’a jusqu’à présent montré aucun signe de prise de contrôle.
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