Tout le monde n’est pas touché par la crise du Covid-19. En 2021, le salaire moyen des cadres du CAC40 a atteint 8,7 millions d’euros, un record porté par des primes exceptionnelles. Composé d’une partie fixe et d’une partie variable, il a été multiplié par deux en un an et par 60% par rapport à 2019, selon les données établies par la société spécialisée dans les entreprises européennes Scalens, cotée en bourse.
Le montant de l’indemnisation est nettement plus élevé que prévu en août 2021 de 5,4 millions d’euros de la part de Scalens, qui s’appelait alors Hebdo des AG, avec le cabinet d’avocats Avanty. Symbolisant ce bond, le directeur général de Stellantis Carlos Tavares (Peugeot-Citroën-Fiat, etc.) devrait toucher 19 millions d’euros pour l’exclusivité 2021, selon le groupe. Le 15 avril, la majorité des actionnaires ont encore voté en leur qualité de conseillers contre la politique salariale du producteur.
Les nouveaux patrons « paient beaucoup plus »
La part fixe augmente de 19% car l’arrivée d’une nouvelle “garde” de dirigeants “paye beaucoup plus”, selon le rapport. Les composantes variables ont encore progressé en un an alors que les entreprises du CAC 40 ont approché les 160 milliards d’euros de bénéfices, selon l’AFP, un record dans une vague de forte reprise économique. Les bonus exclusifs s’élevaient en moyenne à 2,1 millions d’euros par manager en 2021.
De plus, les entreprises ont défini des critères pour les variables non financières, mais qui sont jugés “trop faciles” par les investisseurs, selon le rapport. En 2022, Scalens s’attend à ce que les salaires fixes restent stables. Les variables cibles ont été augmentées de 10%, mais “elles seront plus difficiles à atteindre” dans un contexte de croissance lente. “D’où l’insistance sur le maintien des ‘bonus exclusifs'”, note la plateforme.
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