RÉFORME DES RETRAITES 2022. À peine 24 heures après l’élection d’Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie Bruno Le Mer n’a pas exclu le recours au 49-3 pour mettre en œuvre la réforme des retraites et ramener l’âge légal à 65 ans.
Résumé
[Mis à jour le 26 avril 2022 à 08h42] La querelle a déjà commencé à enfler après la dernière annonce médiatique du ministre de l’Economie Bruno Le Mer. En effet, ce dernier n’a pas écarté l’idée de recourir au 49-3 afin de faire passer la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron, et notamment l’abaissement de l’âge légal de la retraite à 64, voire 65 ans. Le ministre est apparu plutôt évasif devant le micro de France Info ce lundi 25 avril, pas de quoi rassurer de nombreux sceptiques et opposants au gouvernement : “Je ne peux pas donner cette garantie, je n’en veux pas, c’est sûr. . Cette réforme doit faire l’objet d’un maximum de discussions et de dialogues dans l’espoir de parvenir à un compromis. » Deux jours seulement après la réélection d’Emmanuel Macron à la présidence de la république, la colère risque d’éclater et les premiers jours de ce deuxième quinquennat, en attendant un remaniement gouvernemental, ne seront pas de tout repos.
La retraite sera repoussée de 4 mois par an pour financer une nouveauté, l’instauration d’une retraite minimum de 1 100 euros. On parle de 8 milliards d’euros supplémentaires, qui pourraient être économisés par l’Etat d’ici 2027 grâce au relèvement de l’âge légal de la retraite. Autrement dit, la génération 1969 sera la première à bénéficier d’une retraite à taux plein. Les carrières longues et les difficultés professionnelles seront également prises en compte au cours du deuxième quinquennat, avec une attention particulière pour les chauffeurs routiers ou routiers. Il faut savoir qu’avec un tel projet, les salariés peuvent gagner des RTT en choisissant de les dépenser sur leur carrière ou de les garder pour les gagner à la retraite. Nouveauté si Emmanuel Macron brigue un second mandat. Pour ce faire, le candidat LREM veut d’abord s’engager dans une grande discussion, notamment avec tous les partenaires sociaux : “Le référendum est un instrument entre les mains du président de la République (…) toute concertation, discussion et respect à toutes les parties prenantes », a-t-il déclaré à France Inter le vendredi 22 avril.
Face à l’actuelle opposante Marine Le Pen, Emmanuel Macron est favorable au relèvement de l’âge légal de la retraite à 65 ans. Ce qui irrite les partisans de l’opposition. C’est pourquoi le candidat LREM s’est déjà dit prêt à bouger et à se pencher sur la question, estimant que quitter le 64 n’est pas impossible. Ce mardi 19 avril, le Premier ministre Jean Castex était invité au micro de France Inter pour défendre la proposition de retraite d’Emmanuel Macron. Ambition chez LREM, qui se veut avant tout budgétaire afin d’éviter l’escalade du déficit : « Si on ne fait rien, le déficit va augmenter. 9 milliards en 2025, 12 milliards en 2027 et 17 milliards en 2030 pour équilibrer nos retraites, Emmanuel Macron veut maintenir les retraites des Français et même porter le minimum de retraite à 1 100 euros. En plus de cette retraite minimale, Emmanuel Macron veut jouer sur l’indexation sur l’inflation dès son élection. “L’indexation des retraites commence cet été. Et 1 100 euros dépendent de la réforme des retraites.” a-t-il déclaré le vendredi 15 avril. La ministre du Travail Elizabeth Bourne a également assuré qu’en cas de second mandat d’Emmanuel Macron, “la tenue professionnelle physique autant que psychologique” sera prise en compte sur le plateau de BFMTV ce lundi 18 avril.
Sur le dossier sensible de la réforme des retraites, qui était déjà prévue en 2017 mais n’a pu être achevée en raison de la crise sanitaire, Emmanuel Macron semble avoir jeté un peu de lest, semblant moins ferme au premier abord. Alors que le président sortant prône un âge de la retraite à 65 ans, il a expliqué que le projet de loi pourrait être révisé à 64 ans. Le 2 France, mercredi 13 avril 2022, le chef de l’Etat a précisé sa pensée : “dès que la réforme passera le quinquennat, nous décalerons l’âge légal de 4 mois chaque année. A partir de 2023, il y aura un décalage de quatre mois, quatre mois l’an prochain, ce qui veut dire qu’on atteindra environ 64 en 2027-2028. Et il faut qu’il y ait une clause de révision. Soit à la fin du plan quinquennal. La réforme peut-elle s’arrêter là ? Rien n’est moins sûr. Voici les temps forts de la réforme des retraites envisagée par Emmanuel Macron :
- Le système de paiement est maintenu
- Report progressif de l’âge légal de la retraite à 65 ans avec ajout de 4 mois par an de 2023 à 2032. Une personne née en 1961 peut prendre sa retraite à 62 ans et 4 mois en 2023 ou 2024 contre 62 pour une personne née en 1961 et devrait prendre sa retraite en 2023. La génération née en 1969 prendra sa retraite à 65 ans. Mais une clause de révision sera introduite en 2017-2028, date à laquelle l’âge sera ramené à 64 ans si la réforme est adoptée.
- La “longue carrière” et la “réalité des métiers et des tâches” seront prises en compte, une manière de reconnaître les difficultés, mais à travers des facteurs “individualisés”.
- L’augmentation de la pension minimum à taux plein à 1100 euros par mois.
Emmanuel Macron souhaite que la réforme des retraites soit l’un des premiers projets mis en œuvre s’il est réélu à l’Elysée, mais réalisant que le report de l’âge légal de la retraite a peut-être été mal perçu, il a expliqué que “l’âge de 65 ans n’est qu’un horizon après 2030. “Ce que le candidat veut engager” immédiatement “, ce sont des discussions” avec les forces politiques et les forces syndicales “afin d’envisager d’éventuelles” clauses de révision pour reprendre le jeu “. Un discours rassurant pour les électeurs.
Emmanuel Macron veut tenir une consultation et n’écarte pas la possibilité d’un référendum pour consulter l’opinion française sur la réforme des retraites, chose inhabituelle pour le président sortant, qui n’a jamais organisé de référendum ni même évoqué l’idée. Enfin, la dernière déclaration d’Emmanuel Macron portait sur l’âge de la retraite, car si le président sortant ne démissionne pas de 65 ans, il a finalement évoqué le passage progressif à la retraite à 64 ans au lendemain du premier tour.
Emmanuel Macron est favorable au relèvement de l’âge légal de la retraite à 65 ans. Qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle et crédité de 27 % des suffrages au premier tour, le candidat LREM a rompu avec une grande partie de la classe politique française, plus propice à abaisser cet âge légal de la retraite. Notamment, son adversaire numéro un, Marine Le Pen (RN), également qualifiée pour le second tour le 24 avril, qui déterminera le nouveau président de la république. Il est certain que le candidat à sa propre réélection n’a pas de temps à perdre dans ce climat tendu de hausse des prix à la consommation. L’inflation progresse régulièrement depuis plusieurs mois (+ 4,5 % en mars pour un an). Ainsi, presque aussitôt réélu, il entend indexer les retraites sur l’inflation ! Et ce dès l’automne 2022. Dès lors, l’âge légal sera déplacé à 65 ans et progressivement. En d’autres termes, la première génération à prendre sa retraite à cet âge avec une retraite à taux plein sera la génération 1969 qui verra le jour.
Avec ce nouveau projet de réforme des retraites, l’objectif d’Emmanuel Macron en cas de réélection est de favoriser les opportunités d’emploi des seniors. Pour lui, cette mesure doit avoir un effet mécanique. Avec le report de la retraite, les plus de 55 ans auront plus de chances d’être embauchés car ils ont plus d’années devant eux. A travers cette nouvelle réforme des retraites, l’actuel chef de l’Etat entend financer une autre mesure – la mise en place d’une retraite minimum.
Le candidat, pour sa propre succession, nage à contre-courant, mais juge cette réforme “nécessaire”, sans exclure un pays “difficile” à mettre en place. Cet abaissement de l’âge légal peut permettre de financer la retraite minimale de 1 100 € souhaitée par le camp LREM pour chaque carrière complète. “Il faut prendre en compte les carrières longues, les enjeux du handicap et pouvoir prendre en compte les réalités des métiers et des tâches pour avoir un système juste”, a déclaré jeudi dernier l’actuel chef de l’Etat aux Docks de Paris. Lors de son entretien avec Léa Salame pour France Inter le lundi 4 avril, le candidat LREM a également précisé la situation avec les nouvelles recrues : “Je veux me constituer une retraite minimale de 1 100 euros. Je veux finir avec des régimes spéciaux. Les nouveaux employés seront sur un nouveau système.” En d’autres termes, un employé de 50 ans ne…
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