Le président russe a appelé au développement de nouveaux magasins pour les combustibles fossiles russes, en particulier pour le marché asiatique.
Vladimir Poutine, le 14 avril 2022, à Moscou (Spoutnik / Mikhail Klimentiev)
Vladimir Poutine a appelé jeudi 14 avril au détournement des exportations énergétiques russes d’Europe vers l’Asie face à la crise provoquée par son offensive en Ukraine, accusant les Européens de “déstabiliser le marché” en essayant de maintenir les Russes sans hydrocarbures.
“Nous prévoyons que l’approvisionnement de l’Occident diminuera à l’avenir”, a déclaré le président russe lors d’une réunion gouvernementale sur le secteur de l’énergie dans le contexte des sanctions internationales. C’est pourquoi nous devons “réorienter nos exportations vers les marchés à croissance rapide du sud et de l’est”, a-t-il ajouté. “Les pays européens ne cessent de dire qu’ils vont se passer des approvisionnements russes et ainsi déstabiliser le marché et faire monter les prix”, a accusé le président russe. “Les tentatives occidentales de déplacer les fournisseurs russes, de remplacer nos ressources énergétiques par des approvisionnements alternatifs, affecteront inévitablement l’ensemble de l’économie mondiale”, a prévenu Vladimir Poutine, assurant que les conséquences d’une telle démarche pourraient être très douloureuses et, surtout, pour les initiateurs. d’une telle politique ».
Importations de gaz de l’UE depuis l’UE en 2020, à Terajouli (AFP /)
L’appel du président russe à de nouveaux marchés pour les énergies fossiles russes (un virage vers l’Asie amorcé il y a plusieurs années) intervient alors que les Européens envisagent d’étendre leurs sanctions sur les hydrocarbures de Moscou en réponse à son intervention militaire en Ukraine.
Le pétrole et le gaz russes, qui continuent d’affluer vers l’Europe – son premier marché – procurent des revenus importants à Moscou. Vladimir Poutine n’a pas précisé à quels pays il pensait, mais la Chine, dont l’appétit pour les hydrocarbures ne cesse de croître, borde la Russie. Cependant, Pékin a la réputation d’être un négociateur difficile, et la Russie cherche à voir au-delà de ce voisin.
L’éventuel embargo sur le gaz russe fait l’objet de vives discussions entre États membres de l’UE, l’Allemagne étant l’un des principaux opposants à un arrêt immédiat de ces importations, dont elle est fortement dépendante. L’UE, les États-Unis et le Japon ont annoncé un embargo sur le charbon russe et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré qu’elle proposerait un objectif d’indépendance de l’UE vis-à-vis des combustibles fossiles russes d’ici 2027.
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