France

“Préparation aux attentats” en Allemagne : visant le ministre de la Santé, interpellation d’opposants aux règles anti-Kovid

surtout, les autorités ont ciblé 5 suspects, tous allemands âgés de 41 à 55 ans, et procédé à 4 arrestations à ce stade.

Les groupes de justice allemands ont annoncé jeudi l’arrestation de quatre membres du réseau d’extrême droite antivax et opposants aux règles anti-Covid, qui planifiaient des “attentats violents” en Allemagne et des enlèvements de “personnalités publiques”.

Le réseau, appelé United Patriots, vise à détruire le “système démocratique allemand”, ont déclaré le parquet de Coblence et la police de Rhénanie-Palatinat dans un communiqué commun.

Les suspects, arrêtés la veille lors de longues perquisitions, prévoyaient notamment de s’attaquer aux réseaux électriques afin de provoquer une “coupure de courant prolongée sur tout le territoire”, ce qui, selon eux, créerait les conditions d’une “guerre civile”.

Armes, munitions et lingots d’or

Les autorités enquêtent sur le groupe, ses fondateurs et sympathisants dans plusieurs régions du pays depuis octobre 2021. Lors d’un raid mercredi, elles ont notamment saisi des armes à feu et des munitions, des lingots d’or et des pièces d’argent, des devises d’une valeur de plus de 10 000 euros, et des cellulaires. téléphones, de faux certificats de vaccination Covid-19, ou même plusieurs documents écrits sur leurs plans de renversement de l’État.

Les autorités ont attaqué cinq suspects, tous des Allemands âgés de 41 à 55 ans, et ont procédé à quatre arrestations jusqu’à présent, selon le communiqué.

Les opérations policières visant la périphérie radicale du mouvement anti-santé se sont multipliées dans le pays, plaçant les violences d’extrême droite au premier rang des menaces à l’ordre public devant le risque des jihadistes. Ce mouvement s’est particulièrement mobilisé en Allemagne depuis le début de la pandémie de Covid-19 et a été actif dans des groupes Telegram menaçant des salariés sélectionnés ou lors de manifestations.

Assassinat d’un élu en 2019

L’assassinat en juin 2019 du militant néonazi Walter Lubke, élu par le parti conservateur qui défendait la politique d’accueil des migrants de l’ancienne chancelière Angela Merkel, a également été un électrochoc pour le pays.

Début avril, les autorités allemandes, notamment, ont mené une vaste enquête sur les milieux terroristes d’extrême droite dans le cadre d’une enquête plus large impliquant la police et le renseignement militaire depuis 2019.

Quatre suspects de Knockout 51 ont alors été arrêtés. Des enquêtes en cours visent également l’extrême droite Atomwaffen Division Deutschland, la branche allemande du mouvement néonazi américain. Mercredi, le parquet fédéral a annoncé des charges contre un jeune partisan allemand du mouvement, soupçonné d’avoir cherché à provoquer une “guerre raciale” en Allemagne par des attentats à l’explosif et à l’arme à feu.