France

RIC : Comment fonctionnerait le référendum voulu par Marine Le Pen ?

Marine Le Pen l’a confirmé lors de sa campagne : si elle est élue présidente de la République dimanche soir 24 avril, elle introduira le RIC (pour « référendum d’initiative citoyenne ») dans sa façon de gouverner la France. Comment cela peut-il fonctionner ?

Protégé par le candidat du Rassemblement national, le DEC s’efforcera d’être “un outil efficace pour contourner les lobbys et intérêts très puissants”. Il est clair qu’il veut s’inspirer du référendum de l’Initiative populaire (RIP), qui est déjà prévu dans la Constitution, mais en le modifiant dans des éléments essentiels.

Seulement 500 000 signatures de soutien sont nécessaires

Quand le RIP doit être soutenu par un cinquième des parlementaires soit 185 élus sur 577 députés et 348 sénateurs, plus un dixième de l’électorat, soit plus de 4,5 millions de personnes, Marine Le Pen veut supprimer complètement la nécessité d’obtenir signatures des représentants. Quant à l’électorat, le niveau, largement réduit à 500 000, a progressé.

Cela faciliterait la proposition de loi et rendrait l’exercice plus “direct” en abandonnant l’avis des parlementaires. Un changement qui s’inscrira dans la “révolution référendaire” que souhaite Marine Le Pen pour que les institutions donnent, selon elle, plus de pouvoir aux Français.

Introduire, modifier ou abroger une loi

Nous vous rappelons que la méthode RIC doit permettre de déclencher un référendum afin d’établir une nouvelle loi, de modifier ou d’abroger une loi existante. De plus, s’il s’agit d’un nouveau texte et qu’il est confirmé par le vote français, seul un nouveau référendum pourra le modifier. En revanche, s’il est rejeté par les électeurs, il ne pourra plus être proposé pendant quinze ans.

Toutefois, l’eurodéputé RN Philippe Olivier a précisé que “des sujets peuvent être anticonstitutionnels” et “des choses peuvent ne pas être souhaitables d’un point de vue juridique, voire éthique”. De cette manière, des sujets tels que la dissuasion nucléaire et les “intérêts vitaux de la France” seront automatiquement écartés, a-t-il déclaré.