Adrienne Thackett, secrétaire d’État à l’enfance, va intenter une action en justice pour exposer des mineurs à la pornographie et aux délits pédagogiques chez Omegle, une plateforme de messagerie vidéo américaine.
Le secrétaire d’État à l’Enfance va dénoncer devant la justice les faits d’exposition de mineurs à la pornographie et aux délits pédagogiques chez Omegle, une plateforme de messagerie américaine très appréciée des étudiants, a-t-on appris mercredi dans son bureau.
Adrienne Thackett utilisera dans les prochains jours l’article 40 du code de procédure pénale, qui impose une obligation “pour chaque corps constitué” de signaler au procureur un crime ou un crime dont il a connaissance, a indiqué son entourage. AFP.
Kool Mag, un magazine en ligne destiné aux parents et aux pères, a publié une enquête dénonçant la présence d’exhibitionnistes matures sur cette plateforme très fréquentée par les jeunes. Ce site Web américain anonyme de messagerie vidéo instantanée permet à des inconnus de discuter devant une caméra.
Le fondateur de Kool Mag, Baptiste des Monstiers, dit avoir surfé sur le site mercredi après-midi et rencontré des dizaines d’enfants et d’adolescents âgés de 9 à 15 ans à la recherche de nouveaux amis. Il y a également vu, susceptibles d’entrer en contact avec ces enfants, “des dizaines d’hommes qui se masturbent, qui se présentent, certains déguisés en femmes en lingerie”.
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Disponible sur ordinateur et téléphone, le site demande simplement à l’utilisateur de confirmer qu’il a plus de 13 ans sans le confirmer.
Lancé en 2009, Omegle attire un nombre croissant de mineurs après détention et compte un million de visiteurs en France par mois, selon Kool Mag. “De nombreux YouTubers proposent à leurs fans de leur parler directement sur le site Omegle. En gros : “Je me connecte, j’arrive et on se retrouve avec un peu de chance.” “C’est une sorte de grande roue de la fortune, où l’on peut croiser des dizaines de maniaques et exhibitionnistes qui traînent sur le site”, raconte Baptiste des Monstiers.
Dans les “Community Rules” publiées sur son site Web anglais, Omegle déclare que “la nudité, la pornographie et les comportements et contenus sexuellement explicites sont interdits” dans les sections modérées de ses services.
Pour Thomas Romer, fondateur de l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique (Open), cette situation illustre la “nécessité de réguler les réseaux sociaux” et notamment la nécessité de vérifier la limite d’âge de 13 ans en lieu et place de la satisfaction par une simple déclaration. “Les youtubeurs n’ont pas à rencontrer de jeunes fans sur ce site, c’est comme un sex-shop ou un site porno”, explique-t-il à l’AFP.
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“Il a des comportements pédophiles, exhibitionnistes, des propos déplacés de la part d’adultes qui se sentent protégés par l’anonymat de ce site”, a déclaré à l’AFP Samuel Comblez, directeur général délégué du 3018, le numéro national de l’association e-Enfance Anti-Cyberbullying. . “Ce site nous est signalé depuis plusieurs mois par des jeunes choqués qui n’osent pas parler à leurs parents car ils se sont rendus sur un site interdit aux moins de 13 ans. Ils se sentent très seuls », explique-t-il. . “Nous avons été avertis des contacts pris par des intimidateurs potentiels qui encouragent les mineurs à les suivre vers d’autres sites où ils souffrent de cyberintimidation, de piratage et de tentatives d’extorsion”, a-t-il ajouté.
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