Malgré un interrogatoire de 5h30, au cours duquel l’enquêteur a tenté d’entrer en dialogue avec le suspect, l’auteur de l’attentat d’Halloween s’est caché dans un silence complet.
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Carl Giroud a exercé son droit de garder le silence presque absolument à partir du moment où il a été arrêté par la police. Le lieutenant-détective David Gionett avait pour mandat de faire parler l’agresseur pour tenter d’obtenir des explications sur les deux meurtres et les cinq tentatives de meurtre dont il était soupçonné.
Dans une tentative d’établir un premier contact, l’enquêteur Gionet a d’abord rencontré le suspect à l’hôpital, où il a été évalué pour un risque d’hypothermie, l’avertissant qu’ils parleraient plus tard. “C’était très court,” dit-il, tournant complètement la tête de l’autre côté, en soupirant.
5h30 de silence
Ainsi, vers 10 heures du matin, le lendemain du drame, Giroud est conduit dans une salle d’interrogatoire en compagnie du lieutenant détective John. Pendant 2 heures et 20 minutes, le policier a tenté de contacter le suspect pour le faire parler, mais l’agresseur n’a pas dit un mot.
Alors qu’il a les mains devant le visage et que l’enquêteur parle de tout et de rien, l’accusé finit par prononcer la phrase « Je veux parler à mon avocat ». Après cet appel, le lieutenant détective tentera de le faire reparler jusqu’à la fin de l’interrogatoire après 5h30 du matin.
Pendant tout ce temps, Giroud est “calme”, ”écoute” et “regarde” le policier. “J’ai senti qu’il avait une idée de ce que je disais”, a déclaré M. Jone, car il ne pouvait pas engager de dialogue avec les suspects.
Droit de garder le silence
Des dizaines de policiers du Service de police de Québec ont fouillé vers 2 h 20, tandis que des agents du Port de Québec l’ont trouvé dans un buisson près du 400e espace vers 00 h 44. Alors que les agents Audrey Boulet et Danny Gauthier s’approchent de lui, une arme à la main, le suspect est debout et l’épée qu’il a dans la main gauche, qu’il lance, donne l’impression qu’il veut le poignarder au sol.
“Il nous attend parce qu’il nous regarde, il ne bouge pas”, a déclaré l’agent Boule. Calme et coopératif, il a obéi à tous les ordres de la police de l’arrêter et de le menotter.
Cependant, l’homme a refusé de s’identifier. Il a dit “regardez mon char, un Saturn Ion 2006, vous découvrirez qui je suis”, ajoutant “devant le Château” comme clarification.
Comme les deux officiers, le chauffeur de l’ambulance qui a récupéré le suspect a confirmé devant le tribunal que Giroud était “calme” et “a bien coopéré, sans résistance”. Il a répondu au moins aux questions posées par l’ambulancier, souvent avec un hochement de tête.
Déshabillé et placé sur un brancard à l’hôpital, le patient “l’a laissé tranquillement attaché à nous”, a expliqué l’ambulancier Pierre-Luc Laflam. Selon lui, l’homme était orienté et n’avait pas de propos trompeurs.
“C’était un appel comme un autre, c’était bizarre”, a conclu l’ambulancier, mentionnant que son patient venait de commettre un meurtre et de blesser plusieurs personnes.
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