La devise du mouvement est : “Contre l’extrême droite et ses idées, sans Marine Le Pen à l’Elysée”. Selon les autorités, environ 15 000 manifestants sont attendus dans toute la région.
Ils sont venus dire “non à l’extrême droite”. Des centaines de manifestants à Paris et dans une trentaine de villes ont exprimé samedi leur inquiétude de voir Marin Le Pen accéder à l’Elysée à huit jours du second tour de l’élection présidentielle, qui l’opposera à Emmanuel Macron.
“Nous sommes ici pour dire non à l’extrême droite. (…) pour la société, les libertés, mais aussi le climat. Ce serait un vrai revers si elle arrivait au pouvoir”, a déclaré à l’AFP Jean-François Juilliard, PDG de Greenpeace France, Place de la Nation, avant le début de la marche vers 14h30.
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La Ligue des droits de l’homme, SOS Racisme, la CGT, le Syndicat de la magistrature… au total une trentaine d’organisations et syndicats ont appelé à ces manifestations. Et les autorités attendaient environ 15 000 personnes sur le territoire, dont 3/4 000 à Paris.
Marine Le Pen, qui s’est exprimée ce matin devant la presse à Saint-Rémy-sur-Havre (Eure-et-Loir), a déclaré qu'”elle est venue manifester contre les résultats des élections” était profondément anti-démocratique. Je pense donc que les Français trouvent désagréable de voir leur choix contesté dans la rue, à travers des manifestations.
“Contre l’extrême droite, pour la justice et l’égalité. Il n’y a pas de Le Pen à l’Elysée”, prône la banderole sur la tête à Paris. Dans la marche, peu d’hommes politiques, hormis Philippe Martinez (CGT), Dominique Sopo (SOS racisme), Arie Alimi (avocat) Imane Welhal (Unef), entre autres.
“Nos craintes sont que l’extrême droite arrive au pouvoir (…), nous ne voulons pas de Marin Le Pen à l’Elise. “Nous sommes ici pour dire ‘utilisez votre bulletin de vote pour l’empêcher d’accéder au pouvoir’, nous ne disons pas ‘votez pour Macron, mais ça se résume à ça'”, a déclaré François Sothereus, coprésident du Mrap. Bannière qui dit “Mieux vaut une voix qui pue qu’une voix qui tue.”
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Sasha Halgand, militante de SOS Racisme, regrette d’affronter un duel Macron/Le Pen dont les jeunes ne veulent pas. Nous ne parlons pas de l’extrême droite. Macron a participé à sa promotion, mais le vote utile lui est revenu. Si Marin Le Pen arrive au pouvoir, il y aura des milices fascistes, des lois draconiennes. »
Le programme RN, “c’est tout sauf un projet de société, comme il le prétend (…). Nous sommes là pour dire “il y a le feu, notre mouvement social doit réagir”, explique Benoit Teste, secrétaire général de la FSU. La FSU a également de sérieuses inquiétudes concernant l’éducation avec un plan horrible pour contrôler les programmes scolaires et les jeunes étrangers qui seraient expulsés.
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Manifestation à risque à Paris
A Paris, la manifestation a été jugée “menacée” par les autorités, qui ont déployé un dispositif important, car la marche “est susceptible de rassembler divers manifestants, gilets jaunes, ultra-gauchistes” et associations, selon une source policière.
Une vidéo appelant à manifester à Paris contre Emmanuel Macron circule sur les réseaux sociaux depuis vendredi soir.
A Besançon, Mali Carretti, 28 ans, a manifesté contre le racisme. C’est de pire en pire depuis des années, on assiste à cette banalisation du racisme et de la violence sociale.
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Depuis lors, de nombreux étudiants en colère se sont mobilisés dans leurs universités pour protester contre le résultat du premier tour et mettre en lumière les problèmes environnementaux et sociaux.
Un rassemblement est prévu à Marseille depuis le Vieux-Port, non loin de Faro, où le candidat à la présidentielle doit se retrouver à 16h00. Dans la ville de Marseille, 31,12% des suffrages étaient pour Jean-Luc Melanchon, 22,62% pour le chef de l’Etat le 10 avril.
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