La gauche s’est unie au premier tour des législatives, un mirage qui pourrait devenir réalité. Alors que leurs candidats à la présidentielle ont catégoriquement refusé de se présenter à la primaire populaire pour le seul champion, la France insoumise, EELV et le Parti communiste négocient depuis le soir du premier tour. Et un accord peut être trouvé dans les 10 jours.
Avec à la fois les émissaires PCF et EELV, “il y a un accord pour mettre la majorité dans la perspective” du parlement afin de coexister et “envoyer Jean-Luc Mélenchon à Matignon”, a déclaré Manuel Bompard, directeur du chef de file de l’Insoumis. “Passer par un programme partagé” et “travailler sur la même échéance le week-end prochain”, a ajouté La France insoumise négociatrice en chef, placée en position après la 3e place de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle (près de 22%). par vote).
La paix avec EELV presque signée
Le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, indique qu’il a la même date en tête et qu’il est prêt à négocier tout le week-end à venir. “Nous verrons rapidement si nous voyons la lumière au bout du tunnel ou si le train vient de l’avant.” Il semble que les différences de ces dernières années se soient aplanies, mais il a déclaré que “le résultat de Jean-Luc Mélenchon a provoqué un choc électrique”. Lors d’une réunion jeudi, les écologistes ne se sont pas opposés à l’étiquette générale entourant l’Union populaire. Ni pour avoir participé au parlement de coalition interne que Jean-Luc Mélenchon avait déjà mis en place pour sa campagne présidentielle.
“Il suffira d’avoir des réunions informelles pour mettre de côté la polémique”, a déclaré le panel LFI au Salon du livre. “Les premières mesures nécessaires ont été prises, la LFI ne présente plus ses excuses”, a déclaré l’ancien patron d’EELV David Cormand. Mais il prévient que les défenseurs de l’environnement veulent être respectés “en tant que partenaires du LFI, et non en tant que membres de l’Union populaire”. Les deux parties s’entendent actuellement sur un accord national.
Programme et négociations pour les nominations
Du côté des communistes, « nous avons aussi l’objectif d’un accord global », garantit un cadre. En cas d’échec, “un accord partiel sera envisagé”. Cependant, les négociations sur les circonscriptions s’annoncent difficiles. LFI est prêt à ce que ses partenaires aient les moyens d’acquérir un groupe à l’Assemblée nationale. Mais la piste proposée par EELV pour les élections de mi-mandat, comme les européennes, a été “rejetée”, assure Julien Bayou.
Les discussions sur le programme de cette coalition doivent également se poursuivre. Les sujets internationaux et européens, qui font l’objet de divergences, ont déjà été mis de côté pour les rencontres bilatérales de samedi. Quant aux rencontres multilatérales, elles attendront la semaine prochaine.
PS dans la salle d’attente
Il semble que les Insoumis soient déterminés à conclure un accord, une attitude opposée à celle de 2017. L’ambition de Jean-Luc Mélenchon d’être Premier ministre et de mettre en œuvre son programme semble être le carburant décisif. Ce dernier se veut rassurant, voulant “tourner la page” de la polémique à gauche. “Nous n’avons aucun intérêt à dominer. Nous devons entrer dans la prochaine bataille aussi unis que possible.” Il s’est réjoui vendredi : “La discussion se passe bien, même mieux que je ne le pensais.”
Actuellement, le Parti socialiste n’est pas inclus dans les discussions. “Pourtant, nous avons posé un acte politique important et démontré notre volonté de dialogue”, a déclaré Pierre Jouvet, porte-parole du parti en charge des pourparlers, à la suite d’un vote mardi soir du Conseil national en faveur d’une alliance avec LFI. . Manuel Bompard assure qu'”à ce stade il n’a pas vu de positions claires de leur part” sur les points clés du programme. Mais Pierre Jouvet confirme que le PS est prêt à engager une discussion de fond. De leur côté, écologistes et communistes militent pour l’inclusion du PS. À suivre…
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